L’Olympique de Marseille renforce ses liens avec l’Afrique

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Le Stade-Vélodrome de l’OM à Marseille, en novembre 2019.
Le Stade-Vélodrome de l’OM à Marseille, en novembre 2019. Jean-Paul Pelissier / REUTERS

La liste des joueurs africains ou d’origine africaine ayant porté le maillot de l’Olympique de Marseille (OM) est déjà bien longue. Du Franco-Algérien Djamel Belmadi au Malien Salif Keïta, en passant par le Sénégalais Mamadou Niang ou le Burkinabé Charles Kaboré, les noms de ces footballeurs prestigieux viennent rappeler que le club phocéen est sans doute, en France, celui qui a noué au fil du temps les relations les plus fortes avec l’Afrique. Et l’OM a décidé d’étoffer encore ces liens avec le continent, par le biais d’un faisceau d’initiatives baptisé « OM Africa »

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Les premiers projets ont vu le jour à l’automne 2019, avec l’ouverture de deux écoles de football à Alger et Tunis et la signature d’un partenariat avec Diambars, le célèbre centre de formation sénégalais d’où est sorti, entre autres, Idrissa Gueye, aujourd’hui au Paris-Saint-Germain. Une autre école ouvrira bientôt ses portes au Maroc et l’OM discute avec plusieurs clubs ou académies, dont le célèbre TP Mazembe (RDC), l’un des plus puissants d’Afrique.

« Pour l’OM, l’Afrique était une évidence. Le club est très populaire au Maghreb, au Sénégal notamment, et la ville de Marseille est elle-même une ville qui a tissé des liens avec l’Afrique », explique Laurent Colette, directeur général de ce club qui est la propriété, depuis 2016, de l’homme d’affaires américain Frank McCourt.

Renforcer sa présence au Maghreb

Le partenariat avec Diambars était dans les tuyaux depuis déjà plusieurs années. Il durera au minimum trois ans et portera sur des échanges techniques entre formateurs français et sénégalais. Si les deux entités restent très discrètes sur le volet financier de l’opération, elles se montrent plus prolixes sur ses aspects sportifs. L’OM apportera un soutien dans les domaines du médical et de la performance. Il dispose également d’une option prioritaire sur deux joueurs de Diambars chaque saison, et « si l’OM en veut trois ou quatre, on trouverait une solution », a confié Saer Seck, le président sénégalais.

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Laurent Colette dissocie bien les différentes facettes de ce projet africain. « Avec Diambars, c’est un partenariat avec une académie d’élite, qui forme des joueurs pour le haut niveau, souligne-t-il. Les écoles de foot [pour les 5-16 ans], c’est autre chose. » Celles-ci, insiste le directeur général, sont ouvertes à tous, sans distinction de niveau. Les jeunes doivent y apprendre « les valeurs OM, la méthodologie OM, en bénéficiant de la présence d’un directeur technique de l’OM », poursuit M. Colette.

En Afrique du Nord, l’OM est un club particulièrement apprécié et suivi sur les réseaux sociaux par des centaines de milliers de supporteurs. « Ils sont 300 000 sur Facebook au Maroc », précise le dirigeant olympien. Le renforcement de sa présence au Maghreb pourrait générer des retombées économiques intéressantes. L’ouverture de l’école de football à Alger a ainsi entraîné une augmentation substantielle de la vente de maillots. « Nous souhaitons rapprocher et fédérer les supporteurs de l’OM sur le continent africain », annonce M. Colette.

Popularité du club en Afrique

Quand, le 9 décembre 2019, à l’occasion du match Marseille-Bordeaux, le projet OM Africa a été officiellement lancé, plusieurs joueurs africains ayant porté le maillot olympien avaient été invités. Parmi eux, le Camerounais Joseph-Antoine Bell, qui a passé trois ans (1985-1988) à l’OM, n’est pas étranger à la popularité du club en Afrique : « Je suis devenu le premier gardien noir en France, alors qu’en Europe, il existait une certaine forme de défiance : un Africain, considéré comme nonchalant, ne pouvait pas occuper un poste aussi important dans une équipe. » Pour le joueur, cette reconnaissance a contribué à renforcer le lien entre Marseille et l’Afrique. « Les Africains ont perçu l’OM comme novateur, capable de faire d’un Africain son gardien numéro 1, et même son capitaine. Pour eux, j’étais non seulement un joueur important d’un grand club français, mais aussi quelqu’un capable de bien s’exprimer à la télé », précise-t-il.

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L’ancien gardien des Lions indomptables entre 1976 et 1994 est forcément satisfait de voir l’OM s’implanter de manière plus significative en Afrique. « Cela aurait même pu se produire plus tôt, l’OM aurait dû se tourner vers ce continent il y a bien plus longtemps », estime M. Bell, qui se souvient, il y a cinq ans, avoir abordé le sujet avec un membre de l’ancienne direction du club.

Laurent Colette affirme vouloir inscrire ce projet « dans la durée » et n’écarte pas l’hypothèse d’y associer d’anciens joueurs africains de l’OM, « en fonction de leurs disponibilités, surtout si notre dispositif est amené à s’étoffer ». Basile Boli, l’ancien international français d’origine ivoirienne de l’OM, est d’ores et déjà ambassadeur officiel du club.

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