L’offensive turque relance la question des djihadistes étrangers détenus en Syrie

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Le camp d’Al-Hol, qui abrite actuellement plus de 70 000 déplacés, dont 12 000 femmes et enfants étrangers, dans le nord-est de la Syrie, le 31 mars.
Le camp d’Al-Hol, qui abrite actuellement plus de 70 000 déplacés, dont 12 000 femmes et enfants étrangers, dans le nord-est de la Syrie, le 31 mars. MAYA ALLERUZZO / AP

« Au cas où les Kurdes ou les Turcs perdent le contrôle, les Etats-Unis ont déjà récupéré les deux militants de l’[organisation] Etat islamique [EI] liés aux décapitations en Syrie, connus sous le nom de Beatles, hors de ce pays et dans un lieu sécurisé contrôlé par les Etats-Unis. Ils sont le pire du pire ! » Comme à son accoutumée, c’est donc par un tweet, publié jeudi 10 octobre, que le président américain Donald Trump a dévoilé une opération menée par les forces américaines pour mettre en sécurité des combattants djihadistes détenus par les autorités kurdes, après le lancement, la veille, d’une offensive turque contre leurs territoires dans le nord-est de la Syrie.

Des responsables américains ont confirmé qu’outre ces deux « Beatles » – les Britanniques El Shafee El-Sheikh et Alexanda Amon Kotey –, la mise en sécurité, voire le transfert hors de Syrie, d’une quarantaine d’autres membres haut placés de l’EI était également envisagée.

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Des responsables des services irakiens de renseignement ont affirmé, jeudi, à l’agence Associated Press, que les autorités américaines planifiaient de remettre à Bagdad près de cinquante djihadistes, dont la nationalité n’a pas été précisée.

Evasions et émeute

L’offensive turque contre le nord-est syrien a relancé la question du transfert des quelque 2 000 combattants djihadistes étrangers détenus dans les prisons tenues par les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Car il y a des risques de fuite si les lieux de détention sont bombardés ou abandonnés par leurs gardiens mobilisés en première ligne. Or, des forces kurdes ont déjà quitté les prisons pour rejoindre le front, ont indiqué des responsables américains, mais en nombre restreint.

Selon les forces kurdes, cinq djihadistes se seraient évadés vendredi d’une prison des environs de Kameshliyé, après des raids turcs. Le même jour, une émeute a éclaté dans le camp d’Al-Hol, qui abrite plus de 70 000 déplacés, dont 12 000 femmes et enfants étrangers, a indiqué un responsable du camp.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Erdogan ! Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ces enfants ? » : à Kamechliyé, les Kurdes syriens dans l’angoisse

Et si les Kurdes syriens, face au danger turc, se rapprochent de Damas, ces prisonniers tomberaient alors entre les mains des autorités syriennes. La Turquie, en outre, souffle le chaud et le froid dans un chantage vis-à-vis des pays occidentaux concernés. « Les pays comme l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni, la Belgique ne veulent pas les reprendre, mais il s’agit de leurs ressortissants. Ils doivent les reprendre, les juger et laisser la justice suivre son cours », a déclaré jeudi à la BBC Ibrahim Kalin, le porte-parole du président turc. Recep Tayyip Erdogan a ensuite nuancé la menace, assurant qu’Ankara les maintiendrait en détention.

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