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Le temps ou les aléas sportifs n’y feront rien, Liverpool contre Manchester United reste un sommet d’hostilité dans le foot anglais et l’une des rencontres les plus suivies au monde, comme celle, dimanche, pour la 23e journée de Premier League.
La multiplication des canaux de diffusions, légaux ou pas, rend toute estimation difficile. Seront ils 600 millions à suivre le match dimanche ? 700 millions ? Plus ?
La dimension historique et mondiale des deux clubs, très présents en Asie – 226 clubs officiels de supporters dans 60 pays pour les Red Devils, contre 300 dans 90 pays revendiqués par Liverpool – place ce match presque sur la même ligne que le Clasico Real-Barça.
Certes, les 27 points d’avance de Liverpool sur les Mancuniens réduisent considérablement l’enjeu sportif immédiat de la rencontre.
Mais les Red Devils ont été la seule équipe à ne pas baisser pavillon devant l’écrasant leader depuis le début de la saison (1-1) et tout le monde n’attend plus qu’une chose de ce championnat: le premier faux-pas des hommes de Jürgen Klopp.
La détestation entre les deux clubs est tellement ancrée que, pour leurs nombreux supporters, cela reste le match de l’année à ne pas perdre, reléguant les derbys face à City ou Everton au rang de rivalités picrocholines.
Mésentente cordiale
Avant d’être un duel entre clubs, l’antagonisme entre Liverpool et Manchester, distantes de moins de 60 km, remonte à la révolution industrielle.
Si Manchester a toujours été une ville de premier plan dans le nord-ouest de l’Angleterre, l’essor du port de Liverpool l’avait rendu incontournable pour approvisionner ses usines, jusqu’à l’ouverture, à la toute fin du XIXe siècle, du Canal maritime de Manchester qui a donné à la ville un accès direct à la mer d’Irlande, court-circuitant la cité des “scousers”.
Le football n’a été que la continuation de cette concurrence par d’autres moyens, et le lent déclin économique des deux villes n’a en rien atténué cette rancœur.
Si des joueurs emblématiques comme Peter Beardsley, Paul Ince ou Michael Owen ont porté les deux maillots, le dernier transfert direct d’un club à l’autre remonte à Phil Chisnall passé en 1964 d’Old Trafford aux bords de la Mersey. Un attaquant qui n’a marqué l’histoire d’aucun des deux clubs, du reste.
La mésentente était telle qu’elle a parfois débordé au sein de la sélection nationale tout comme la rivalité PSG/OM ou Real/Barça empoisonnaient les rassemblements des Bleus ou de la Roja.
Elle a sans doute contrarié les espoirs de la fabuleuse générations de talents du tournant des années 2000, avec Steven Gerrard, Owen (Liverpool), David Beckham, Paul Scholes, Gary Neville ou Wayne Rooney – qui cumulait les haines en tant que joueur de Manchester et enfant d’Everton – (United).
“Dégommer Liverpool de son putain de perchoir”
C’est aussi l’époque où Alex Ferguson, quand tout le monde pensait qu’Arsenal et Arsène Wenger étaient ses bêtes noires, répondait à un journaliste, sur un ton peu en rapport avec son titre de “Sir”: “le plus grand défi de ma carrière a été de dégommer Liverpool de son putain de perchoir. Et vous pouvez imprimer ça !”.
“Quand je sors me balader ou promener mon chien, des supporters de United viennent me voir pour me dire +on préfèrerait voir City gagner le championnat plutôt que Liverpool”, avait raconté l’an dernier Kyle Walker, le latéral de City, avant un derby décisif à quatre journées de la fin.
Pour le moment, les Red Devils gardent l’avantage avec 80 victoires contre 66 pour Liverpool (57 nuls) et surtout 66 titres contre 63.
Un ascendant sur la scène domestique avec 58 trophées, dont 20 championnats contre respectivement 49 et 18 pour des Reds qui n’ont jamais gagné la Premier League depuis sa création en 1992 !
Sur la scène européenne, le rapport de force s’inverse avec 13 titres européens, dont 6 C1 pour les Scousers, contre 6 et 3 coupes aux grandes oreilles respectivement pour les Mancuniens.
Mais les dynamiques divergentes des deux clubs sur les dernières saisons pourraient rapidement changer cela.
AFP
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