L’itinéraire radical du terroriste de Christchurch

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Son séjour en Europe, en 2017, a poussé le tueur à « faire quelque chose » contre les musulmans.

Par Isabelle Dellerba Publié aujourd’hui à 10h34

Temps de Lecture 4 min.

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Le visage de Brenton Tarrant, l’auteur des massacres commis le vendredi 15 mars dans deux mosquées du centre de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, apparaît brièvement à l’écran tandis qu’en fond sonore retentit Serbia strong, une musique militaire issue d’une vidéo de propagande antimusulmane. Les cheveux châtains coupés ras, en tenue de camouflage sombre et les mains gantées de mitaines militaires, l’homme de 28 ans vient d’allumer une caméra fixée à son casque pour filmer l’attaque qu’il s’apprête à commettre. « Que la fête commence », dit-il.

Dix-sept minutes plus tard, 41 corps jonchent le sol de la mosquée Al-Noor. Au total, cette fusillade et la seconde, perpétrée dans une autre mosquée, dans la banlieue de la ville, ont fait 49 morts et 90 blessés. C’est la pire tuerie de masse en Nouvelle-Zélande depuis 1943. Parmi les quatre personnes arrêtées l’après-midi des faits, une femme a été relâchée, deux hommes ont été placés en garde à vue et Brenton Tarrant a été inculpé de meurtre, le soir même. Il a comparu samedi matin devant le tribunal du district de Christchurch. L’Australien de 28 ans, qui n’a pas demandé de libération sous caution, sera convoqué pour une prochaine audience devant la justice le 5 avril.

Hommage aux victimes de l’attentat de Christchurch, à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le 16 mars.
Hommage aux victimes de l’attentat de Christchurch, à Auckland, en Nouvelle-Zélande, le 16 mars. Jason Oxenham / AP

Il avait mûri son attaque pendant deux ans. Le détachement et la détermination froide dont il a fait preuve pendant toute la durée de la tuerie, qu’il a diffusée en direct sur Facebook Live, ont glacé d’effroi les survivants.

Il est 13 h 40 quand l’assaillant sort de son véhicule armé d’un fusil semi-automatique de type AR-15, et pénètre dans la première mosquée située dans le centre-ville de Christchurch. Comme dans le jeu vidéo de combat en ligne Fortnite, sur lequel il dit s’être entraîné à « être un tueur » dans un « manifeste » publié en ligne quelques heures plus tôt, il tire sur tout ce qui bouge, sans épargner les enfants. A plusieurs reprises, il recharge son arme avant d’aller en chercher une autre dans sa voiture. De retour dans la mosquée, il achève les blessés qui agonisent au sol, puis s’enfuit.

« Je suis un monstre de volonté »

Alors que le monde découvre peu à peu les faits, les habitants de Grafton, une ville australienne à quelque 600 kilomètres au nord de Sydney, apprennent sidérés que le tueur a longtemps été leur voisin. Dans cette petite ville côtière où réside une partie de sa famille, personne n’aurait imaginé Brenton Tarrant, fils d’une professeure d’anglais et d’un triathlète amateur aux revenus modestes, capable d’une telle boucherie.

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