l’Italie livre à la France un complice présumé de l’assaillant

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Sur la promenade des Anglais à Nice, le 16 juillet 2016, deux jours après l’attentat.

Il est soupçonné d’avoir fourni des armes à Mohamed Lahouaiej Bouhlel, qui a tué 86 personnes, le 14 juillet 2016 à Nice, en fonçant avec un camion dans la foule sur la promenade des Anglais. Endri E., un Albanais de 28 ans, a été remis à la France par les autorités italiennes, vendredi 21 mai, a annoncé la police.

« Au terme d’une procédure d’extradition, Endri E., né le 10 juin 1992 en Albanie, a été livré aujourd’hui aux autorités françaises à l’aéroport de Fiumicino », le principal de la capitale italienne, précise un communiqué de la police italienne. La justice italienne avait autorisé son extradition il y a deux semaines.

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Endri E., qui faisait l’objet d’un mandat européen émis le 27 avril 2020 par la France, avait été arrêté le 21 avril à Sparanise, près de Caserte, dans le sud de l’Italie. Au cours de l’audience qui s’était déroulée devant la justice italienne, il avait nié en bloc les accusations pesant contre lui : « Je n’ai jamais vendu ou fourni d’armes et je ne connais aucune des personnes impliquées. »

Son cousin se suicide en prison

Endri E., surnommé « Gino », est mis en cause pour « association de malfaiteurs » et infraction à la législation sur les armes dans le volet « trafic d’armes » de l’enquête. Il aurait fourni à l’assaillant un fusil d’assaut, provenant d’un cambriolage et dissimulé dans une forêt sur les hauteurs de Nice, par l’intermédiaire d’un autre Albanais.

Il se serait ensuite vanté auprès de son cousin, qui l’accompagnait lors de cette transaction, d’avoir escroqué l’intermédiaire « en lui refilant une kalachnikov qui ne marchait pas contre 35 grammes de cocaïne », selon l’ordonnance de renvoi devant la cour d’assises consultée par l’Agence France-Presse. Son cousin, Adriatik E., soupçonné des mêmes faits, s’est suicidé en prison le 8 juin 2018.

Puisque l’enquête est terminée et le procès déjà prévu, un supplément d’information devra être ordonné, notamment pour qu’il soit interrogé et soumis aux expertises psychiatriques et psychologiques obligatoires, avant de pouvoir être éventuellement jugé, a expliqué une source judiciaire française.

« Le procès n’étant pas prévu avant 2022, tous ces actes seront vraisemblablement réalisés d’ici l’audience et il pourra comparaître dans le box avec les autres », a commenté Me Eric Morain, l’avocat de la Fédération nationale des victimes d’attentat et d’accident collectif (Fenvac).

Procès de huit personnes en 2022

La cour d’appel de Paris a confirmé, en mars, le renvoi aux assises de huit personnes concernant cet attentat. Mohamed Lahouaiej Bouhlel ayant été abattu au volant du camion, la cour d’assises spéciale examinera la responsabilité des membres de son entourage ainsi que des intermédiaires impliqués dans le circuit des armes qui lui étaient destinées.

Pour cinq suspects ayant fourni des armes à l’auteur de l’attentat, l’information judiciaire n’a pas pu démontrer qu’ils avaient eu connaissance de son projet d’attaque terroriste. La qualification terroriste a donc été écartée et ils sont renvoyés aux assises pour des infractions de droit commun.

Trois hommes, Mohamed Ghraieb, Chokri Chafroud et Ramzi Arefa, sont renvoyés pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Le procès doit durer plusieurs semaines au moins, dans une gigantesque salle d’audience construite au palais de justice de Paris, sur l’île de la Cité. Le procès, dont les dates n’ont pas encore été annoncées, ne se déroulera pas avant 2022. Il se tiendra dans la foulée du procès des attentats du 13 novembre 2015.

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Le 14 juillet 2016, soir de forte affluence en raison du feu d’artifice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un ressortissant tunisien âgé de 31 ans et domicilié à Nice, avait fauché 86 personnes, dont 15 mineurs et 33 étrangers, en l’espace de quatre minutes, alors qu’il était au volant d’un camion de location. Il avait été abattu par la police.

Le Monde avec AFP

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