L’Italie devient le pays le plus touché par le virus

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Devant le cimetière monumental de Bergame, le 17 mars.
Devant le cimetière monumental de Bergame, le 17 mars. Luca Bruno / AP

Un vol spécial en provenance de la Chine s’est posé, mercredi 18 mars, dans l’aéroport désert de Malpensa, à une cinquantaine de kilomètres de Milan. A son bord, 17 tonnes de matériel médical, dont des appareils de respiration à ventilation et des dizaines de milliers de masques, mais aussi un groupe d’experts du coronavirus, parmi lesquels des médecins, des infirmiers, un professeur de réanimation cardiopulmonaire très réputé en Chine, Liang Zongan, et le vice-président de la Croix-Rouge chinoise, Sun Shuopeng.

Peu après son arrivée au cœur de la catastrophe, ce dernier a tenu une brève conférence de presse, en compagnie du président de la région Lombardie, Attilio Fontana (Ligue). Le discours du responsable chinois est glaçant, mais sans appel : « Il faut fermer toutes les activités économiques, tout le monde doit rester chez soi, faire sa part. La vie des personnes est la chose la plus importante, on n’a pas de deuxième choix face à cela. Ici, les mesures ne sont pas assez sévères, (…) les transports publics fonctionnent, vous avez encore des gens dans les hôtels, tout le monde ne met pas de masque… » Puis, celui-ci a rappelé qu’« à Wuhan [le foyer initial de la pandémie] les hôpitaux ont commencé à réduire le nombre de malades un mois après le début du blocage complet ».

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Le président de région, qui, depuis plusieurs jours, ne cesse d’appeler à un durcissement de la quarantaine, acquiesce gravement, et résume de façon lapidaire les propos de l’expert chinois : « Il y a encore beaucoup trop de monde dans les rues. »

En quelques semaines, l’Italie est devenue le centre de l’épidémie mondiale de Covid-19. Depuis le bulletin officiel de la protection civile italienne, publié jeudi en début de soirée, le bilan dans la Péninsule, avec 3 405 morts, a dépassé le chiffre officiel des victimes chinoises. Après la terrible journée de mercredi, où 475 morts ont été dénombrés, la journée de jeudi a encore été très difficile (427 victimes cette fois-ci). Le niveau de saturation du système de santé est tel que les prochains jours, annoncés comme ceux du pic, risquent d’être dramatiques, même si la progression de la maladie semble commencer à ralentir légèrement.

« La Wuhan » de l’Europe

Si l’on devait comparer l’Europe à la Chine, et l’Italie à la province du Hubei, alors la Lombardie serait « la Wuhan » du continent. Centre névralgique de l’économie italienne, cette région très peuplée (10 millions d’habitants, l’équivalent de la population de l’agglomération de Wuhan) concentrait à elle seule, jeudi soir, 2 145 morts, soit les deux tiers du nombre de décès recensés dans le pays.

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