l’Italie amorce un déconfinement à pas comptés

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Des femmes attendent la distribution de pain, à Caresana (Italie), le 26 avril.
Des femmes attendent la distribution de pain, à Caresana (Italie), le 26 avril. MARCO BERTORELLO / AFP

Personne – ou presque – n’attendait d’annonce fracassante augurant à court terme d’un retour à la normale. Après cinquante jours de confinement, et alors que l’épidémie de coronavirus a fait en Italie, selon les chiffres officiels, plus de 26 000 victimes, l’heure est plutôt aux décisions prudentes, et aux pas en avant minuscules que l’on n’entreprend pas sans d’infinies précautions.

Dimanche soir 26 avril, le président du conseil italien Giuseppe Conte avait annoncé qu’il adopterait un décret annoncé comme l’acte de naissance de la « phase 2 » de la lutte contre l’épidémie. Après le temps du confinement, nécessaire pour absorber le choc initial et éviter l’effondrement du système sanitaire, devait venir le temps celui du retour progressif à la normale. Désormais, il s’agirait d’apprendre à « vivre avec » le virus, en limitant au maximum sa contagion, en attendant un vaccin. Dans une allocution d’une demi-heure, suivie de quelques questions de journalistes, présents par téléconférence, le chef du gouvernement italien a donc dessiné les contours de la « phase 2 », et force est de constater que dans l’immédiat, celle-ci ressemblera beaucoup à la « phase 1 ».

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La clé de tout, Giuseppe Conte l’a rappelé plusieurs fois, sera le respect des gestes barrières édictés par les autorités sanitaires. « Si tu aimes l’Italie, alors garde tes distances », a-t-il résumé, comme un préalable, au début de son allocution. Outre ce respect scrupuleux des règles, le nerf de la guerre sera l’usage du masque. D’ici le 4 mai, a annoncé le président du conseil italien, toutes les pharmacies du pays devront disposer d’un nombre suffisant de masques chirurgicaux, au prix imposé de 50 centimes d’euros – pour l’heure, ils sont nettement plus chers.

« La courbe risque de remonter »

Malgré ces précautions élémentaires, le chef du gouvernement italien en a convenu, « la courbe [des contaminations] risque de remonter ». Ainsi sera-t-il procédé à une surveillance très étroite des statistiques. « Les régions, tous les jours, nous fourniront les courbes de contagion ainsi que l’état de la situation des services sanitaires. Ainsi, si nous détectons des situations critiques, nous pourrons intervenir. Nous n’accepterons que la situation échappe à notre contrôle », a-t-il prévenu. Sur les moyens de cette surveillance, le président du conseil italien est resté évasif, n’évoquant pas ouvertement l’application Immuni, sélectionnée par le gouvernement italien pour permettre le traçage des cas, qui sera téléchargeable sur une base de volontariat, et devrait être disponible dans le courant du mois de mai.

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