L’Iran mis en cause pour non-respect de ses engagements nucléaires

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Rencontre entre des officiels iraniens et une délégation européenne autour de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPOA), à Vienne, le 26 février.
Rencontre entre des officiels iraniens et une délégation européenne autour de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPOA), à Vienne, le 26 février. JOE KLAMAR / AFP

Ne pas rompre, tout en se dérobant dangereusement à ses engagements : ainsi se résume l’approche de plus en dure de l’Iran, en matière nucléaire, vis-à-vis de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). A quelques jours de la présentation de son rapport devant le conseil des gouverneurs de l’agence à Vienne, le directeur de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, se trouvait à Paris, mardi 3 mars. Reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron, ce diplomate argentin de 59 ans, expert exigeant en matière de prolifération, a confirmé au président français les signaux alarmants relevés par son organisation. « Nous devons ramener les Iraniens sur la voie de la coopération avec l’agence », explique au Monde le directeur.

La sortie unilatérale des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPoA), en 2018, a compromis son équilibre et sa philosophie. Elle a relancé le programme de Téhéran, qui aujourd’hui dispose de 1 021 kilogrammes d’uranium faiblement enrichi, soit trois fois plus que la quantité prévue dans le JCPoA. Confirmant les estimations des spécialistes français ces derniers mois, l’AIEA affirme que le niveau d’enrichissement de l’uranium est passé à 4,5 %, contre 3,67 % fixés dans l’accord. De façon mathématique, l’accroissement en qualité et en masse de ces capacités réduit le délai théorique dans lequel l’Iran pourrait parvenir à l’acquisition de la bombe. Ce délai – ou « breakout time » – était d’un an au moins, en vertu de l’accord sur le nucléaire iranien.

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Conclu à Vienne en juillet 2015 dans un format 5+1 (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Chine, Russie et Allemagne), l’accord prévoyait de limiter pendant au moins dix ans le programme nucléaire iranien, en échange d’une levée progressive des sanctions. La sortie des Etats-Unis a brisé son caractère transactionnel. Depuis, les autres signataires s’efforcent de convaincre Téhéran de se conformer à ses engagements, pour ne pas se retrouver en rupture totale, à l’instar de la Corée du Nord. Mais ce n’est pas le chemin pris par le régime.

Escalade graduée

Un deuxième rapport de l’AIEA – une démarche en soi inédite – met en exergue, en effet, le refus de l’Iran, en janvier, d’autoriser des inspections sur deux sites, considérés comme suspects par l’agence. « Il s’agit pour nous de vérifier l’exhaustivité et l’exactitude des déclarations iraniennes sur leur programme nucléaire », résume Rafael Mariano Grossi. Téhéran a motivé son refus en invoquant l’origine des informations recueillies par l’AIEA : elles auraient été fournies par Israël, donc considérées comme suspectes. « Le protocole additionnel [existant avec l’Iran, qui élargit les capacités d’inspection de l’agence dans le pays] n’est pas à la carte, explique une source à l’AIEA. Soit vous l’observez, soit vous l’abandonnez. »

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