L’investiture de Pedro Sanchez compromise

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Le premier ministre espagnol socialiste a rompu les négociations avec Pablo Iglesias, le leader de Podemos.

Par Publié aujourd’hui à 10h45

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Pedro Sanchez et Pablo Iglesias à Madrid, le 9 juillet.
Pedro Sanchez et Pablo Iglesias à Madrid, le 9 juillet. PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP

Rien ne va plus entre Pedro Sanchez et Pablo Iglesias. Le premier ministre espagnol avait espéré conclure un accord avec le leader de Podemos avant d’affronter une investiture incertaine le 23 juillet. Ces derniers jours, le ton est monté entre les deux hommes, qui depuis trois mois n’arrivent pas à trouver un compromis et parlent maintenant de rupture.

M. Sanchez, qui a remporté les élections législatives du 28 avril, ne dispose pas de la majorité absolue, le Parti socialiste (PSOE) ne comptant que 123 députés sur 350. Il doit donc obtenir l’appui de Podemos (42 sièges) et de plusieurs petits partis régionalistes pour être reconduit au pouvoir.

Or la formation de gauche radicale exige d’entrer au gouvernement en échange de son soutien, ce que le premier ministre refuse. Les socialistes estiment qu’une coalition avec Pablo Iglesias empêcherait tout accord avec d’autres partis. Ils lui proposent un « gouvernement de coopération » où pourraient éventuellement siéger des ministres de Podemos au profil « technique ». Une « idiotie », a répondu M. Iglesias.

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Pour étayer ses exigences, le chef de file de Podemos a lancé une consultation entre les 190 000 adhérents de sa formation pour qu’ils décident de la position à prendre sur la candidature de Pedro Sanchez. Ce dernier l’a très mal pris. Dans un entretien à la radio Cadena SER, lundi 15 juillet, le socialiste a annoncé une « rupture unilatérale des négociations ». Le vote de Podemos est une « grande mascarade d’Iglesias pour justifier son non à mon investiture pour la deuxième fois », a poursuivi M. Sanchez en réveillant de vieilles rancunes.

Réfractaire

En avril 2016, et alors que les élections générales de décembre 2015 n’avaient pas dégagé de majorité claire, les militants de Podemos avaient refusé de s’associer à un accord conclu entre le PSOE et les centristes de Ciudadanos, qui aurait permis de défaire le premier ministre conservateur Mariano Rajoy. La gauche radicale rêvait alors de surpasser le PSOE.

Aujourd’hui, les deux partis devraient « reconnaître leurs faiblesses réciproques », estime Juan Rodriguez, analyste politique à l’université de Valence, dans les pages du quotidien El Pais, ajoutant : « Pedro Sanchez ne peut plus gouverner avec le style autocentré qui lui a permis de survivre jusqu’à maintenant, et Pablo Iglesias ne peut pas compter sur un poste de vice-premier ministre pour contrôler la refonte de son parti. »

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