L’incroyable succès des économistes français aux Etats-Unis

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Duflo, Saez, Zucman, Piketty, Philippon, Blanchard… Les « Frenchies » et leurs travaux sont à la mode outre-Atlantique. Retour sur ce « moment français ».

Par Publié aujourd’hui à 03h20

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Thomas Philippon, professeur de finances à la New York University lors d’une interview accordée à la chaîne Bloomberg, le 24 août 2018.
Thomas Philippon, professeur de finances à la New York University lors d’une interview accordée à la chaîne Bloomberg, le 24 août 2018. BLOOMBERG VIA GETTY IMAGES

Lorsque l’ancienne représentante Républicaine Nancy Hayworth a traité début octobre sur Twitter Gabriel Zucman et Emmanuel Saez de « fantaisistes socialistes », Zucman, 32 ans, a répondu avec humour : « Vous avez oublié français. Des fantaisistes socialistes français ». Les deux économistes français installés à Berkeley (Californie) font la Une des journaux depuis qu’ils ont révélé que les 400 premières fortunes américaines payaient, avec la réforme de Donald Trump, un impôt sur le revenu proportionnellement inférieur à la moyenne des Américains. Pis, les voilà qui importent leurs « fantaisies » au pays du capitalisme : la candidate à l’investiture démocrate Elizabeth Warren a repris leur proposition de taxer les fortunes au-delà de 50 millions de dollars (44,7 millions d’euros).

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Les deux hommes font une tournée dans l’Est américain pour promouvoir leur livre, Le Triomphe de l’injustice (W. W. Norton & Company, 288 pages). Il y a une dizaine de jours, ils conversaient à Manhattan avec le prix Nobel Paul Krugman. Une semaine auparavant, ils avaient présenté aux collaborateurs du Congrès, démocrates et républicains, leur nouvel outil de simulation de réforme fiscale (taxjusticenow, la justice fiscale c’est maintenant).

Intrusion des Piketty’s boys aux Etats-Unis, six ans après le triomphe américain du Capital au XXIe siècle ? Arrivée en nombre, car Saez et Zucman, coauteurs de Thomas Piketty, ne sont pas seuls. « Il y a une présence disproportionnée de Français en pointe, tant dans la recherche académique que dans le débat politique économique américain », confirme Jason Furman, 49 ans, ancien président des conseillers économiques de Barack Obama et professeur à Harvard, qui ne cesse de les croiser.

A New York University, Thomas Philippon, polytechnicien de 45 ans, dénonce la cartellisation de l’économie. Au Peterson Institute de Washington, le vétéran Olivier Blanchard, 70 ans, ancien économiste en chef du FMI, a profité en janvier de ce qu’il était président de l’association des économistes américains pour plaider pour plus de flexibilité budgétaire en période de taux bas. Enfin, l’économiste du MIT (Massachusetts Institute of Technology), Esther Duflo, 47 ans, a reçu en octobre le Nobel 2019 d’économie, pour son approche révolutionnaire du développement : l’aide, c’est comme un médicament, pour savoir si elle est efficace, il convient de la tester, peu importe l’idéologie.

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