L’incroyable résurrection de Joe Biden

0
73

[ad_1]

Le candidat à l’investiture démocrate Joe Biden,  le 12 mars, lors d’un événement consacré au coronavirus, à Wilmington, dans le Delaware.
Le candidat à l’investiture démocrate Joe Biden,  le 12 mars, lors d’un événement consacré au coronavirus, à Wilmington, dans le Delaware. CARLOS BARRIA / REUTERS

Ce mardi 10 février, en fin d’après-midi, le New Hampshire vote et Joe Biden fuit. Il a décidé en fin de matinée d’annuler la soirée électorale prévue dans la ville de Nashua, pressentant une nouvelle déroute. Quelques jours plus tôt, il a admis avoir « pris une claque » dans l’Iowa, où il est arrivé quatrième. Lors du débat organisé dans le Granite State, le 7 février, il a anticipé publiquement une nouvelle défaite mais, lorsque les premières estimations s’affichent, celle-ci est encore plus cruelle que redoutée.

Avec seulement 8 % des voix, le voilà condamné à une impensable cinquième place pour un ancien vice-président. Aucun candidat n’a jamais survécu à des revers aussi cruels dans les deux premiers Etats à se prononcer dans une course à l’investiture présidentielle démocrate. Joe Biden s’envole vers la Caroline du Sud, qui doit voter le 29 février. « Ce n’est pas fini, ça vient tout juste de commencer », jure-t-il à Columbia.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Primaires démocrates : une « révolution du centre » porte Joe Biden

Depuis des semaines, les signaux alarmants s’accumulent pour celui qui était entré en campagne en avril 2019 avec le rang de favori. Il se bat, assure-t-il, pour « l’âme » de l’Amérique, menacée selon lui par Donald Trump, mais il n’affiche pas l’énergie de ses rivaux Bernie Sanders et Elizabeth Warren, qui promettent, eux, une « révolution politique » ou de « grands changements structurels ». En réduisant l’élection du milliardaire à un concours de circonstances, Joe Biden n’esquisse guère d’autre perspective qu’un retour en arrière peu mobilisateur. Ses salles sont clairsemées, et ses finances en péril.

Coup de semonce

La veille du vote du New Hampshire, dans le sous-sol d’une église de la petite ville de Gilford, l’ancien vice-président s’attarde plus sur le passé, sur son bilan, sur ses douloureuses épreuves personnelles – la mort de sa première femme et de sa première fille dans un accident de la route, celle de son fils Beau, emporté par un cancer – qu’il ne projette son auditoire dans l’avenir. Une sexagénaire venue l’écouter par curiosité confie : « Je ne veux pas être méchante avec Joe Biden, mais on a l’impression qu’il n’a plus de jus. » Certains de ses sympathisants hésitent ouvertement.

Tout semble se liguer contre l’ancien vice-président. La poussée de la gauche, incarnée par le sénateur indépendant du Vermont et par sa collègue du Massachusetts, a incité en novembre 2019 le milliardaire Michael Bloomberg à entrer dans la course. Mais ce dernier émiette plus encore le camp des candidats qui défendent des propositions plus modérées et qui compte déjà, outre Joe Biden, la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar, l’ancien maire d’une petite ville de l’Indiana Pete Buttigieg, sensation de ce début de course à l’investiture, ou encore le milliardaire et philanthrope Tom Steyer.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: