L’immigration, un sujet d’inquiétude parmi d’autres pour les Européens

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La question migratoire reste sensible pour les personnes interrogées dans quatorze pays européens, mais elle est loin de constituer l’obsession dont pourrait se nourrir les formations d’extrême-droite, d’après une vaste enquête pour le compte de l’ECFR.

Par Philippe Ricard Publié le 01 avril 2019 à 01h10

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Réunion de soutien aux migrants, à Calais, le 31 mars 2019.
Réunion de soutien aux migrants, à Calais, le 31 mars 2019. PHILIPPE HUGUEN / AFP

La campagne pour les élections européennes, prévues du 23 au 26 mai, en est encore à ses balbutiements. A moins de soixante jours du scrutin, une question lancinante continue de se poser, sinon dans l’électorat, du moins dans les états-majors des partis en lice : quel sera le grand sujet susceptible de dominer les débats ? Quatre ans après la crise de 2015, au fil de la montée en puissance des forces d’extrême droite sur le continent, les questions migratoires ont longtemps été promises au premier rôle. Il est possible qu’il en soit autrement, à en croire une vaste enquête d’opinion conduite par l’institut de sondage britannique YouGov pour le compte du think tank European Council for Foreign Relations (ECFR, Conseil européen pour les relations internationales). Ses résultats sont publiés dans les six journaux du réseau Europa, dont Le Monde.

D’après cette étude, menée du 23 janvier au 25 février auprès de plus de 45 000 personnes dans quatorze pays de l’Union européenne (UE), la question migratoire est certes l’une des préoccupations exprimées par les sondés, mais elle n’est ni la seule ni souvent la plus importante. Elle n’est percue comme la principale « menace » pesant sur l’Europe que par 14 % des personnes interrogées, au même niveau que la crise économique ou les risques de guerres commerciales.

« Viktor Orban, Matteo Salvini et Steve Bannon veulent faire de l’élection un référendum contre l’immigration. Ils n’y parviendront pas », estime Mark Leonard, directeur de l’ECFR. « Les enjeux politiques de 2019 sont radicalement différents de ceux de 2015. La campagne pour une Europe forteresse ne sera pas gagnante », veut-il croire. Les arrivées ont en effet beaucoup baissé depuis quatre ans, en raison, entre autres, de différentes mesures prises par les gouvernements européens pour mieux contrôler les frontières extérieures du continent.

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Dans l’ensemble, l’immigration demeure, à ce jour, citée par 23 % des personnes interrogées parmi « les deux questions les plus importantes » auxquels seraient confrontées les pays de l’étude, légèrement devant le chômage, mentionné par 20 % des électeurs. Mais, pays par pays, le thème migratoire ne figure que rarement dans les principaux sujets. D’autres problématiques prennent souvent le dessus, comme le coût de la vie en France (36 %), le chômage en Italie et en Espagne, ou la santé en Pologne et en Hongrie. La question migratoire n’est en tête que dans les Etats qui se trouvaient en première ligne il y a quatre ans – l’Allemagne, la Suède et l’Autriche – lors de l’arrivée massive de demandeurs d’asile en provenance des régions en guerre, à commencer par la Syrie.

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