l’heure du choix pour Donald Trump

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L’opinion américaine exaspérée par les carnages à répétition demande à des majorités écrasantes un renforcement du contrôle des antécédents des acheteurs d’armes voire l’interdiction des fusils semi-automatiques.

Par Publié aujourd’hui à 02h07

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L’arme à feu utilisée par Connor Betts lors de la fusillade du 4 août à Dayton, dans l’Ohio.
L’arme à feu utilisée par Connor Betts lors de la fusillade du 4 août à Dayton, dans l’Ohio. AP

Qui faut-il croire ? Le Donald Trump qui se dit favorable, jeudi 15 août, vers 16 h 30, à des vérifications « significatives » d’antécédents d’acheteurs d’armes ? Ou bien le Donald Trump qui estime, moins de deux heures plus tard le même jour, que « nous avons déjà beaucoup » de contrôles, et que « les gens ne le réalisent pas » ? Le premier pourrait être décisif pour pousser le Congrès à mettre fin à un laxisme meurtrier. Le second maintiendrait une nouvelle fois un statu quo qui fait des Etats-Unis une exception dans le monde pour ce qui est du nombre d’homicides et de suicides par arme à feu.

Après deux nouvelles tueries en août, le 3 août à El Paso (Texas) et le 4 à Dayton (Ohio), qui ont entraîné la mort de 31 personnes, les circonstances n’ont jamais été aussi favorables pour que l’Etat fédéral rompe avec l’immobilisme. L’opinion publique américaine, exaspérée par ces carnages à répétition, demande à des majorités écrasantes un renforcement du contrôle des antécédents des acheteurs d’armes, la confiscation de celles qui appartiennent à des personnes dont le comportement est jugé inquiétant, ou encore une interdiction des fusils semi-automatiques que quelques modifications et des munitions dévastatrices transforment légalement en véritables armes de guerre. Ce type d’armes et les chargeurs dits à grande capacité ont déjà été interdits entre 1994 et 2004.

Après la tuerie du 3 août, des centaines d’anonymes écrivent des messages de condoléances lors de l’enterrement d’une victime à El Paso, au Texas, le 16 août.
Après la tuerie du 3 août, des centaines d’anonymes écrivent des messages de condoléances lors de l’enterrement d’une victime à El Paso, au Texas, le 16 août. PAUL RATJE / AFP

Des élus républicains de l’Ohio, comme certains de leurs homologues de Floride après le massacre de Parkland, le 14 février 2018, ont appelé publiquement à un sursaut de leur parti. Surtout, la National Rifle Association (NRA), le puissant lobby des armes que personne n’osait défier il y a quelques années, est engluée dans des scandales internes, alimentés par le train de vie dispendieux de son inamovible directeur exécutif, Wayne LaPierre.

Lire aussi Etats-Unis : déjà 348 morts dans 297 fusillades de masse en 2019

Coup sur coup, le 15 août et le 19 août, des sondages publiés par la chaîne Fox News, NBC et le Wall Street Journal ont montré que l’image de la NRA est désormais majoritairement négative dans l’opinion américaine. Les détails du massacre de Dayton ont enfin relativisé les sacro-saints appels à la défense du deuxième amendement de la Constitution américaine, dont le lobby s’est fait le défenseur implacable. Grâce à un armement parfaitement légal, le tireur a touché 26 personnes en trente-deux secondes. Il avait modifié son arme à canon court, dotée d’un double chargeur contenant au total 100 munitions de calibre .223 de type militaire, même si elle restait un simple « revolver » aux yeux de la loi.

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