L’extrême droite s’installe en Espagne

0
116

[ad_1]

Vox utilise l’Andalousie pour tester ses idées avant les législatives du 10 novembre, où la formation devrait progresser.

Par Publié aujourd’hui à 10h32, mis à jour à 11h02

Temps de Lecture 7 min.

Article réservé aux abonnés

Le chef de file du parti d’extrême droite Vox, Santiago Abascal, lors d’un meeting de campagne, le 31 octobre à Barcelone (Catalogne).
Le chef de file du parti d’extrême droite Vox, Santiago Abascal, lors d’un meeting de campagne, le 31 octobre à Barcelone (Catalogne). Emilio Morenatti / AP

La foule vient d’entonner El Novio de la muerte (« le fiancé de la mort »), l’hymne de la Légion. Au centre du picadero (« manège ») de l’Ecole royale des arts équestres de Jerez de la Frontera, remplie à ras bord, le président du parti d’extrême droite espagnol Vox, Santiago Abascal, apparaît sous un tonnerre d’applaudissements, aux cris de « Président ! Président ! » et de « Viva España ! » Entouré d’une nuée de drapeaux, barbe en pointe de conquistador, il rappelle qu’ici, en Andalousie, « personne n’imaginait il y a un an que grâce à Vox, le Parti socialiste serait renvoyé dans l’opposition ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Espagne lassée par un climat d’élections permanentes

Ce mercredi 30 octobre, Santiago Abascal, 43 ans, s’est rendu dans le sud de l’Espagne mener campagne pour les élections législatives du 10 novembre. Dans la région, Vox a soutenu en janvier, sans participer au gouvernement, la formation d’une coalition entre le Parti populaire (PP, droite) et la formation libérale Ciudadanos, qui a mis fin à trente-sept ans de domination socialiste. A présent, tous les sondages lui promettent une forte progression électorale qui lui permettrait de devenir la troisième force politique avec plus de 14 % des voix en Espagne, derrière le Parti socialiste, donné vainqueur, et le Parti populaire (droite). Et jusqu’à 19 % en Andalousie.

Drapeau franquiste

Sur l’estrade, cet ancien élu conservateur au Pays basque, qui se vante d’avoir « joué sa vie » pour « défendre la Constitution » face au terrorisme séparatiste de l’ETA, clame que « la Catalogne est et sera toujours espagnole ». Surfant sur la crise territoriale, le regain de tension et les débordements qui ont lieu en Catalogne depuis la condamnation de neuf leaders indépendantistes à des peines de neuf à treize ans de prison, il annonce son intention de faire arrêter le président du gouvernement régional, l’indépendantiste radical Quim Torra, de reprendre le contrôle de l’autonomie catalane et d’interdire les partis indépendantistes. Dans son discours, il fustige, pêle-mêle, « la plaie de l’immigration illégale », le féminisme, les squatteurs et la « dictature progressiste ». Et encense « les patriotes », la famille traditionnelle, l’héritage culturel catholique et l’ordre…

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: