L’extrême droite flamande sans complexe

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Le Vlaams Belang attire une partie des électeurs déçus par le passage au pouvoir des nationalistes de la N-VA.

Par Publié aujourd’hui à 10h15

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Marche du parti d’extrême droite flamande Vlaams Belang, à Bruxelles, le 16 décembre 2018.
Marche du parti d’extrême droite flamande Vlaams Belang, à Bruxelles, le 16 décembre 2018. JONAS ROOSENS / AFP

Ninove, entre Gand et Bruxelles, 39 000 habitants, un taux de chômage en baisse constante, à 6 % environ. Et une population d’origine étrangère de 2 200 personnes (5,6 %). Si on lui demande ce qui a assuré son triomphe – il est devenu l’homme politique le plus populaire de Flandre orientale – et celui de son parti d’extrême droite, le Vlaams Belang (VB), lors des élections de mai, le député Guy d’Haeseleer cite pourtant d’abord la question de la migration. Une habitude, sans doute. Ou plutôt la connaissance précise de ce qui « remue les tripes » des électeurs traditionnels de cette formation apparue dans les années 1990 et qui a connu, depuis, des résultats très variables.

Au soir du 26 mai, le VB a en tout cas renoué avec le succès et est devenu le deuxième parti de la plus grande région belge : 18,5 % des suffrages (+ 12,6) et une représentation presque quadruplée (23 sièges au Parlement flamand, + 17). Le parti a mordu sur l’électorat des nationalistes conservateurs de l’Alliance néoflamande (N-VA, − 8 sièges), mais aussi sur celui des partis centristes et de droite, voire de la gauche socialiste, tous en net recul. Le thème de la migration ne suffit donc plus à expliquer son succès.

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Assis dans son salon, dont l’un des mur est uniquement décoré d’un petit lion flamand toutes griffes dehors, noir sur fond jaune,Guy d’Haseleer se considère comme une sorte de pionnier de l’alliance des mécontents. Il a failli devenir le premier bourgmestre (maire) d’extrême droite depuis 1945. Pour cela, il aurait sans doute suffi que certains de ses fans s’abstiennent de faire le salut hitlérien au soir de la victoire, en octobre 2018, de la formation Forza Ninove qu’il avait constituée avec le Vlaams Belang et des personnalités indépendantes. Il aurait fallu, aussi, qu’il ne commente pas une image d’enfants noirs nageant dans une rivière en indiquant qu’il avait commandé « une mousse au chocolat » pour une soirée de fête.

Ces événements, qu’il minimise en parlant des excès du « politiquement correct » ou de « traits d’humour » mal compris, ont entraîné le refus de Bart De Wever, le président de la N-VA, de voir les deux élus de son parti s’allier, pour la première fois, avec l’extrême droite. L’un d’eux est ensuite passé dans le camp adverse et a rejoint la majorité de la maire libérale Tania De Jonge, qui dispose d’une courte majorité de 17 sièges sur 33. A Nivove aussi, le cordon sanitaire établi autour de l’extrême droite depuis une vingtaine d’années a donc tenu, mais à un fil seulement.

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