L’exposition Van Eyck contribue à affirmer une identité flamande

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« Portrait van Jan de Leeuw » (1436), de Jan Van Eyck, huile sur panneau.
« Portrait van Jan de Leeuw » (1436), de Jan Van Eyck, huile sur panneau. KUNSTHISTORISCHES MUSEUM WENEN, GEMÄLDEGALERIE

Rares furent les primitifs flamands originaires de Flandre et Jan Van Eyck lui-même, ainsi que son frère Hubert, naquirent d’ailleurs à Eyck-sur-Meuse, près de Maastricht, et furent des sujets, et des employés, du prince-évêque de Liège. Plus tard, Jan Van Eyck, valet de chambre de Philippe le Bon, le souverain des Pays-Bas bourguignons jusqu’en 1467, contribua au faste d’une cour française qui sut attirer les meilleurs artistes.

Qu’importent ces « détails » de l’histoire : lors de la présentation officielle de « OMG ! Van Eyck was here », le grand projet qui animera cette année culturelle en Flandre, Jan et Hubert Van Eyck ont été officiellement promus « ambassadeurs » par la ministre régionale du tourisme. Cette élue du parti nationaliste Alliance néoflamande (N-VA) remplaçait le ministre Jan Jambon, responsable de la culture et ministre-président du gouvernement régional de Flandre.

Lire la critique de l’exposition au Musée des beaux-arts : A Gand, les multiples regards du peintre Jan Van Eyck mis en lumière

« Jan et Hubert Van Eyck nous ont appris à être fiers de ce que nous réalisons », indiquait Zuhal Demir, histoire d’insister sur ce qui n’échappera pas aux nombreux visiteurs attendus à Gand : le caractère très « flamand » d’une manifestation qui, dans un contexte politique tendu – le pays attend un gouvernement depuis plus de 40 jours – et une mainmise du parti nationaliste sur le département de la culture, doit contribuer à l’affirmation d’une force et d’une identité sans faille.

Dans ce cadre, le gouvernement régional appelle d’ailleurs à la définition d’un « canon flamand », à savoir des valeurs communes qu’il faudrait partager, et tout ce qu’il faudrait connaître de la culture et de l’histoire de la Flandre pour s’y intégrer. La construction d’un musée de l’histoire de la région est également projetée. Le but étant de forger « une Flandre où chacun se sent flamand ».

Réduction budgétaire générale

Au côté d’autres pouvoirs publics, le gouvernement régional a investi 26 millions d’euros dans l’année Van Eyck, en consacrant notamment 4,3 millions à la construction d’un nouveau centre de visites à la cathédrale Saint-Bavon où, dans quelques mois, les touristes pourront, grâce à un système révolutionnaire de réalité augmentée, s’immerger totalement dans L’Agneau mystique, le retable aux vingt-quatre tableaux, œuvre mythique. En 2013, Bart Devolder, l’un des experts qui ont contribué à la longue restauration de ce tableau, le décrivait pour Le Monde comme « le plus beau de tous les temps ».

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