l’exécutif de l’UDPS maintient la pression sur Félix Tshisekedi – Jeune Afrique

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Face au refus de Félix Tshisekedi de mettre fin aux alliances politiques scellées avec le Front commun pour le Congo de son prédécesseur Joseph Kabila et avec l’UNC de son directeur de cabinet Vital Kamerhe, l’exécutif de l’UDPS maintient la pression sur le président congolais.


Ce mercredi, très en verve, Augustin Kabuya, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social animait une « matinée politique » au siège du parti présidentiel, à Kinshasa. « Quelles que soient les alliances politiques que nous pouvons avoir avec telle ou telle personne, ces alliances ne peuvent en aucun cas triompher en lieu et place de l’intérêt du peuple », a-t-il tonné devant ses militants, ajoutant : « Nous ne pouvons pas sacrifier notre peuple au nom d’une quelconque alliance ».

Relations tendues

Une manière d’enfoncer le clou, quelques jours après les révélations de Jeune Afrique sur le fait que Félix Tshisekedi avait opposé une fin de non-recevoir aux demandes de l’exécutif de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de mettre un terme aux alliances avec le Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila, d’un côté, et avec l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe, de l’autre.

Augustin Kabuya a d’ailleurs nié avoir remis au chef de l’État les résolutions prises à l’issue du conclave de l’UDPS qui s’est tenu du 28 au 30 janvier dernier. Il a en outre assuré que, durant ces assises, « nous n’avons jamais parlé de double rupture ».

L’exécutif de l’UDPS s’agace pourtant des nombreux blocages observés dans la conduite de l’État, notamment la non-exécution des ordonnances du chef de l’État, attribué à des dysfonctionnements dans l’alliance nouée entre Cap pour le changement (qui réunit l’UDPS et l’UNC) et le Front commun pour le Congo de Kabila. En novembre dernier, le président intérimaire de l’UDPS Jean-Marc Kabund-a-Kabund, avait même annoncé l’arrêt de « toutes discussions » avec le FCC.

Tshisekedi favorable à une candidature UDPS en 2023

D’après nos informations, à l’issue de la rencontre de fin janvier, Félix Tshisekedi s’est pourtant bel et bien opposé à la double rupture que proposait l’exécutif du parti. D’abord avec le FCC et, ensuite, avec l’UNC.

Le président congolais s’est cependant montré favorable à la perspective d’une candidature de l’UDPS à la présidentielle de 2023, faisant ainsi fi de l’accord conclu en novembre 2018 à Nairobi, par lequel Vital Kamerhe s’est désisté au profit de Tshisekedi dans la course à la présidentielle.

Selon la formule du « ticket gagnant » mise alors en avant, l’accord devait porter sur dix ans : durant les cinq premières années, Félix Tshisekedi devait présider, et Vital Kamerhe être chef du gouvernement, avant que ce dernier ne soit à son tour candidat à la magistrature suprême en 2023.

Kamerhe crispe au sein de l’UDPS

Si la volonté de rupture avec la formation de Joseph Kabila peut sembler naturelle au sein d’un parti qui fut dans l’opposition frontale avec lui pendant son règne, nombreux sont ceux, au sein de l’UDPS, à considérer Vital Kamerhe comme un « cheval de Troie » de l’ancien président congolais.

Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.

Vital Kamerhe, le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi. © ROBERT CARRUBBA pour JA

Vital Kamerhe ne parvient pas à convaincre de sa bonne foi les « durs » au sein de l’UDPS

Le directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a en effet été le directeur de campagne de Kabila, en 2006. Il est aussi l’auteur d’un ouvrage paru la même année au titre pour le moins évocateur : « Pourquoi j’ai choisi Kabila ». Si il a claqué la porte du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) en 2010 pour aller fonder l’UNC, et a plusieurs fois invoquer une « erreur » pour qualifier son passage dans le giron kabiliste, Vital Kamerhe ne parvient pas à convaincre de sa bonne foi les « durs » au sein de l’UDPS.

Fin janvier, à Londres, Félix Tshisekedi s’était montré lui-même agacé des multiples blocages au sommet de l’État, brandissant notamment la menace d’une dissolution de l’Assemblée nationale, majoritairement acquise au FCC. Jeannine Mabunda, la présidente de l’Assemblée, avait répondu en évoquant des menaces de destitution… Quelques jours plus tard, le président congolais avait dépêché auprès de Joseph Kabila son haut représentant, Kitenge Yesu son haut représentant, pour le rassurer sur son intention de maintenir les alliances en l’état.



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JeuneAfrique

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