L’ex-premier ministre turc Ahmet Davutoglu lance son parti et se pose en rival d’Erdogan

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L’ex-premier ministre Ahmet Davutoglu, accompagné de son épouse Sare Davutoglu, le 13 décembre à Ankara.
L’ex-premier ministre Ahmet Davutoglu, accompagné de son épouse Sare Davutoglu, le 13 décembre à Ankara. ADEM ALTAN / AFP

L’ex-premier ministre turc Ahmet Davutoglu a annoncé vendredi 13 décembre la création de son propre parti politique, confirmant ainsi les divisions qui affectent le Parti de la justice et du développement (AKP), fondé et dirigé par le président Recep Tayyip Erdogan. Ancien membre fondateur de l’AKP, M. Davutoglu avait démissionné du parti présidentiel en septembre, après avoir dénoncé la dérive autoritaire de son ancien compagnon de route.

Devenu vendredi le chef du Parti de l’avenir, le nom de la nouvelle formation, il a promis une nouvelle Constitution, un renouveau de la politique étrangère, le resserrement des liens avec l’Union européenne (UE), la fin de la corruption et le respect des libertés. « La liberté de la presse est fondamentale. Nous allons construire un pays où les journalistes ne seront pas confrontés à des procès arbitraires », a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de lancement organisée à l’hôtel Bil­kent, à Ankara.

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L’émergence de ce parti est une menace à l’hégémonie de l’AKP, au pouvoir en Turquie depuis 2002. D’autant que M. Davutoglu n’est pas le seul à être entré en rébellion. Ali Babacan, un autre compagnon de la première heure de M. Erdogan, a, lui aussi, claqué la porte de l’AKP le 8 juillet, citant des « divergences profondes » entre ses valeurs personnelles et celles affichées par la direction. Lui aussi a promis de créer son propre parti d’ici à la fin de l’année.

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Les ambitions des deux hommes sont une sérieuse déconvenue pour le président turc. Si les futurs partis de Babacan et de ­Davutoglu sont pour l’instant crédités de pourcentages assez faibles (9 % et 3 % respectivement) en vue des élections législatives et présidentielle prévues pour 2023, ils affaibliront à coup sûr la base électorale du parti présidentiel, car ils chassent sur les ­mêmes terres, celles de l’islam politique.

Menaces contre les Kurdes

Davutoglu affiche un programme plus conservateur que celui de Babacan, un ancien ministre de l’économie, dont la popularité est grande dans les milieux d’affaires, alarmés par le ralentissement économique et l’absence de réformes.

L’ancien chef du gouvernement se montre particulièrement critique du régime présidentiel mis en place par et pour M. Erdogan, qui est désormais président et premier ministre. « Le système actuel a créé une grave inefficacité, un problème de confiance et une perte de nos normes démocratiques », a expliqué M. Davutoglu, promettant de rétablir les pouvoirs du Parlement en cas de succès aux élections.

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