Levée de boucliers contre un projet minier en Laponie norvégienne

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L’exploitation du plus gros gisement de cuivre de Norvège inquiète les populations sami et les associations de défense de l’environnement.

Par Olivier Truc Publié aujourd’hui à 11h34, mis à jour à 11h48

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Un pêcheur sami à Repparfjord, en Norvège , le 13 juin 2018.
Un pêcheur sami à Repparfjord, en Norvège , le 13 juin 2018. Stoyan Nenov / REUTERS

La petite ville de Kvalsund, en Laponie, sur les bords de la mer de Barents, a connu un moment d’effervescence inédit, lundi 8 avril. Profitant de la venue du ministre du commerce et de l’industrie Torbjorn Roe Isaksen (conservateur), de nombreuses associations environnementales et des militants sami ont manifesté leur opposition au projet de la société Nussir, du nom de la montagne qui surplombe la ville et recèle le plus gros gisement de cuivre de Norvège, ainsi que d’autres minerais : de l’or, de l’argent, du palladium ou du platine. Plusieurs milliers de personnes se sont dit prêtes à s’enchaîner pour bloquer le chantier, à l’instar de la chanteuse sami Mari Boine.

Si le feu vert donné par le gouvernement norvégien, mi-février, à ce projet dans l’extrême nord du pays provoque une telle levée de boucliers, c’est en raison notamment des boues toxiques qui seraient rejetées dans Repparfjord, un fjord classé par le directorat norvégien de l’environnement, l’administration en charge des zones protégées du royaume scandinave.

La future mine prévoit de rejeter jusqu’à 6 500 tonnes de boues toxiques par jour au fond du fjord.

La future mine prévoit de rejeter dans un bassin sous-marin au fond du fjord jusqu’à 6 500 tonnes par jour de boues chargées de produits chimiques et de métaux lourds par un pipeline en plastique de deux kilomètres de long. Soutenue par la municipalité, la société Nussir affirme que la vie dans le fjord reviendra à la normale trois à dix ans après la fin de l’exploitation prévue pour durer une vingtaine d’années.

L’argument de la transition écologique

Le ministre Torbjorn Roe Isaksen considère de son côté que « la transition écologique dépend de l’extraction de minerais de différentes sortes qui sont utilisés dans les nouvelles technologies comme pour les panneaux solaires, les éoliennes et les voitures électriques ».

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L’Institut de recherche sur la mer assure que les boues rejetées par la mine se disperseront avec le fort courant présent dans le fjord, un site par ailleurs considéré par les pouvoirs publics comme de première importance pour le saumon sauvage.

Aili Keskitalo, présidente du Parlement sami de Norvège, rejette l’argument du gouvernement selon lequel il vaut mieux que ce soit la Norvège qui extrait le cuivre, car ce sera alors fait plus proprement qu’ailleurs dans le monde. Un argument également utilisé par le gouvernement norvégien pour justifier l’exploitation pétrolière dans l’Arctique, en dépit du réchauffement climatique. « Personne dans le monde n’arrêtera d’extraire du cuivre au prétexte que nous le faisons », réplique Aili Keskitalo.

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