L’Europe veut lutter contre la hausse du nombre de sans-abri

0
78

[ad_1]

Dans l’ensemble de l’Union européenne, en 2018, 700 000 personnes n’avaient pas de domicile et dormaient, chaque nuit, à la rue ou en hébergement d’urgence. Cette estimation, qui marque une hausse inquiétante de 70 % en dix ans, est faite par la Fondation Abbé Pierre et la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (Feantsa), qui regroupe 130 associations des états membres, et détaillée dans la cinquième édition de leur « Regard européen sur le mal logement », publiée jeudi 23 juillet. « Ce chiffre est à prendre avec précaution, car il est basé sur des enquêtes parcellaires, prévient Freek Spinnewijn, directeur de la Feantsa. Sur ce sujet, nous manquons de statistiques uniformisées au niveau européen et souhaitons que l’Union européenne comble cette faille. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Un revenu minimum d’urgence pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et ses conséquences

A de rares exceptions, comme la Finlande qui a réussi à éradiquer le sans-abrisme, les pays ont, dans l’ensemble, connu, entre 2008 et 2018, une explosion du nombre de leurs sans-domicile-fixe : + 211 % en Irlande ; + 121 % aux Pays-Bas ; + 72 % en Angleterre ; + 50 % en France mais selon des données officielles de l’Insee remontant à 2012, donc sous-estimées… Les chiffres collectés ne concernent, parfois, qu’une région, par exemple + 142 % à Bruxelles. « On remarque dans toutes les villes d’Europe, des plus riches aux moins prospères, des gens qui dorment dans la rue, ce qui signifie une exclusion radicale de la société, affirme Nicolas Schmit, commissaire européen à l’emploi et aux droits sociaux. C’est devenu un phénomène européen que les pays, les régions, les collectivités doivent regarder comme tel et ensemble. »

17,1 % des Européens sont pauvres

Le public touché par ce fléau se diversifie, notent les auteurs du rapport qui déplorent un nombre croissant de femmes, d’enfants et d’étrangers, européens ou pas. « La crise migratoire de 2015 et l’afflux, vers l’Europe, de 1,3 million de demandeurs d’asile a pris les Etats de court, commente M. Spinnewijn. Mais, en 2019, leur nombre est retombé à 721 000 personnes. Des pays ont su organiser et dimensionner l’accueil des réfugiés, telle l’Allemagne. » Pour Sarah Coupechoux, chargée d’études Europe à la Fondation Abbé Pierre, « d’autres pays ont été dépassés, c’est le cas de l’Espagne ou encore de la France dont le système d’hébergement des demandeurs d’asile ne fait face qu’à la moitié des besoins ».

Il vous reste 62.56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: