l’Europe étale ses divisions mais trouve un accord minimal pour aider l’Italie et Malte

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A Luxembourg, quelques pays ont approuvé du bout des lèvres un projet de répartition de personnes sauvées en mer.

Par Publié aujourd’hui à 03h53

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Un camp de migrants sur l’île de Lesbos, en Grèce, le 8 octobre.
Un camp de migrants sur l’île de Lesbos, en Grèce, le 8 octobre. ELIAS MARCOU / REUTERS

C’est un tout petit pas vers davantage de solidarité entre Etats européens pour l’accueil de migrants : mardi 8 octobre, à Luxembourg, « une dizaine de pays », selon Amélie de Montchalin, la secrétaire d’Etat aux affaires européennes, ont rallié une initiative franco-allemande de soutien à l’Italie et à Malte. Ce mécanisme temporaire – d’une durée de six mois, éventuellement extensible – devrait permettre, en cas de sauvetages d’embarcations en Méditerranée centrale, de répartir automatiquement les personnes débarquées, histoire d’éviter une réédition des épisodes des derniers mois, lorsque Matteo Salvini, ministre de l’intérieur, avait fermé les ports italiens aux navires d’ONG.

Outre la France, l’Allemagne, l’Italie et Malte, six pays auraient approuvé le principe. La réalité semble, comme d’habitude, plus complexe : l’engagement du Portugal, de l’Irlande, de la Lituanie et du Luxembourg serait acté mais Chypre, la Bulgarie, la Grèce, tous eux-mêmes confrontés à la question migratoire, approuveraient le principe sans s’engager dans un éventuel accueil. Désormais, ces pays situés sur la route de la Méditerranée orientale réclament d’ailleurs, eux aussi, un mécanisme qui les aiderait à affronter le défi d’un nouvel afflux massif : plus de 7 600 arrivées de la mi-août au 9 septembre, pour 1 900 environ en Italie et à Malte. La Grèce dit revivre une situation comparable à celle de la crise de 2015, avec quelque 1 000 arrivants chaque mois.

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Les autres pays membres ? L’Espagne demande, elle aussi, à ne pas être oubliée alors qu’elle continue d’enregistrer de nombreuses arrivées depuis le Maroc. La Suède se dit incapable de faire davantage. Les Pays-Bas enregistrent, depuis le début de l’année, quelque six cents demandes d’asile chaque semaine, « dont 80 % émanant de personnes non éligibles à ce droit », souligne un diplomate. La Belgique totalise 15 000 demandes depuis le 1er janvier (« 50 % de plus que l’Italie »), ce qui l’oblige à créer des centaines de places d’accueil chaque mois. La Roumanie, la Croatie, l’Estonie, la Finlande réclament des détails – notamment sur les personnes qui pourraient bénéficier de la répartition – ou ont différé leur réponse. La Suisse, qui signé les accords de Dublin et Schengen, a évoqué, par la voix de la ministre Karin Keller Sutter, « une question qui relève un peu de la politique intérieure de l’UE, orientée par la France et l’Allemagne, avec un succès moyen ».

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