l’Europe échoue à trouver un accord sur sa riposte économique

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Le ministre français de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, en discussion téléphonique avec Mario Centeno, le président de l’Eurogroupe, le 7 avril, à Paris.
Le ministre français de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, en discussion téléphonique avec Mario Centeno, le président de l’Eurogroupe, le 7 avril, à Paris. THOMAS SAMSON / AFP

Il y a des scénographies immuables. Même au temps du coronavirus et des visioconférences, quand l’heure est grave et qu’ils peinent à trouver un terrain d’entente, les Européens peuvent passer une nuit entière à discuter, entrecoupée de plusieurs suspensions de séance et d’autant de négociations en coulisse. Les ministres des finances européens, qui se sont retrouvés virtuellement mardi 7 avril un peu après 16 heures pour parler de la réponse économique commune à apporter à la crise sans précédent déclenchée par la pandémie, l’ont expérimenté.

Après le conseil des chefs d’Etat et de gouvernement du 26 mars, qui avait vu les Vingt-sept exposer leurs divisions au grand jour, cette rencontre constituait un test important de leur capacité à faire preuve de solidarité. Et à dépasser les fractures entre le Nord et le Sud qui étaient apparues lors de la crise de la zone euro à partir de 2010 et dont le dernier conseil européen a montré qu’elles n’étaient toujours pas réduites.

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Les vingt-sept ministres des finances ne se sont pas ménagés, mais cela n’a pas suffi. Les discussions entre Paris et Berlin, qui s’étaient entendues en amont de la rencontre, n’ont pas permis d’aboutir alors que les Pays-Bas et l’Italie, à ce jour le pays européen le plus touché par le virus, sont restés sur des positions inconciliables. « Les Pays-Bas portent la responsabilité du blocage », commente un diplomate. Mercredi 8 avril, à 8 heures du matin, après une longue nuit de tractations, les argentiers européens se sont séparés sur un constat de désaccord. Ils ont prévu de se revoir jeudi pour poursuivre les discussions.

« Après 16 heures de discussions, nous nous sommes rapprochés d’un accord, mais nous n’y sommes pas encore. J’ai suspendu l’Eurogroupe », qui continuera « demain, jeudi », a tweeté Mario Centeno, le président de l’Eurogroupe. Sur le réseau social, Bruno Le Maire a pour sa part appelé mercredi «  avec @OlafScholz, tous les Etats européens à être à la hauteur des enjeux exceptionnels pour parvenir à un accord ambitieux ». Son homologue allemand a renchéri avec un message symétrique, « avec @BrunoLeMaire ». Des contacts devraient avoir lieu entre la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le chef du gouvernement néerlandais Mark Rutte pour tenter de trouver une issue.

« Nous serons jugés sévèrement par les marchés »

Les discussions ont été particulièrement vives au sujet de l’activation du Mécanisme européen de stabilité (MES), mis en place au cœur de la crise de la zone euro en 2012. La manière dont ce fonds de sauvetage, aujourd’hui doté d’une force de frappe de 410 milliards d’euros, pourrait être utilisé dans la situation actuelle a vu l’Italie et les Pays-Bas s’écharper tout au long de la nuit.

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