L’eucalyptus : ses bienfaits et comment en profiter ?

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Eucalyptus

Eucalyptus – Source : spm

Devoir de mémoire

Depuis près de 35000 ans, des Aborigènes vivaient en Tasmanie, île du sud-est de l’Australie. Pour traiter les affections pulmonaires, les conjonctivites ou les diarrhées, ils utilisaient les feuilles et la gomme rouge qui s’écoule de l’eucalyptus, cet arbre majestueux qui peut atteindre 100 mètres de hauteur dans son milieu naturel. En 1792, vingt ans après la découverte de la Tasmanie par les Européens, le botaniste français Jacques de La Billardière prit connaissance de cet arbre et de ses vertus. Ferdinand von Müller, un botaniste allemand, importa ensuite l’arbre en Afrique du Nord et dans le Sud de l’Europe. Les Aborigènes de Tasmanie, qui nous ont offert un pan de leur savoir, n’ont malheureusement pas survécu à la présence des colons. N’étant pas immunisés contre les maladies venues d’autres continents, la population a été décimée en moins d’un siècle, alors qu’elle comptait environ 10000 personnes en 1803 au moment de la colonisation britannique. Notre devoir de mémoire envers eux passe notamment par l’apprentissage du bon emploi des vertus de l’eucalyptus de Tasmanie que nous leur devons.

Nettoyer le marécage

Le terrain où se plaît le mieux l’eucalyptus est le marécage. Il est en effet capable d’absorber énormément d’eau, particularité qui a été mise à profit pour assécher des zones humides dans différentes régions du monde, notamment aux alentours d’Alger au XIXe siècle. Une commune proche porte même le nom d’Eucalyptus. En plus d’assécher les terrains marécageux, l’huile essentielle volatile qui se dégage de ses feuilles repousse les insectes et assainit l’atmosphère. Car, on le sait, l’humidité favorise le développement des microbes. L’eucalyptus agit de même sur nos bronches et nos poumons lorsque ceux-ci ressemblent un peu à un marécage nauséabond et plein de microbes. Il assèche ce milieu humide, cause du développement microbien, en plus d’assainir et de désinfecter grâce à ses huiles essentielles. On peut faire une autre comparaison amusante entre ces vertus nettoyantes et les fleurs de l’arbre qui ressemblent à de petits plumeaux à épousseter.

Huile essentielle deucalyptus

Huile essentielle d’eucalyptus – Source : spm

N’est pas star qui veut

Si l’huile essentielle d’eucalyptus arrive au quatrième rang des plus produites dans le monde (4000 tonnes par an), c’est surtout parce qu’elle est la plus riche en 1,8 cinéole, si bien que les termes eucalyptol et cinéole sont synonymes. Cette molécule, présente à hauteur de 70 à 85% dans l’huile essentielle d’Eucalyptus globulus, est un des meilleurs stimulants de la fonction respiratoire que l’on retrouve également dans les huiles essentielles de niaouli ou de ravintsara. Si elle a un fort pouvoir antiseptique, c’est aussi le meilleur mucolytique, expectorant et antitussif. Autrement dit, elle fluidifie les sécrétions bronchiques et aide à leur évacuation tout en apaisant la toux. L’eucalyptus calme également l’inflammation et stimule l’immunité. Par ailleurs, le Dr Valnet avait découvert que l’huile essentielle était bien plus efficace que la molécule de 1,8 cinéole prise isolément par l’effet complémentaire d’autres constituants comme les monoterpènes, lesquels ont également des propriétés expectorantes mais aussi antivirales.

Infusion

Infusion – Source : spm

Différentes espèces médicinales

Sur les quelques 600 espèces d’eucalyptus existantes, sont utilisées pour leurs vertus médicinales. Parmi elles :

  • L’Eucalyptus globulus est l’espèce la plus employée, la plus riche en 1,8 cinéole et donc la plus efficace pour désinfecter la sphère broncho-pulmonaire.
  • L’Eucalyptus radiata contient un peu moins de 1,8 cinéole (62 à 72% tout de même). Il est davantage utile pour les voies respiratoires hautes, notamment en cas d’otite, de sinusite ou de rhinite, avec l’avantage de pouvoir être utilisé chez les enfants sans risque (sauf précautions d’emploi relatives aux huiles essentielles en général).
  • L’Eucalyptus dives piperitoniferum, ou eucalyptus mentholé, est également employé pour les voies hautes de la respiration, notamment pour traiter les sinusites douloureuses.
  • L’Eucalyptus citriodora, ou citronné, est indiqué en tant qu’anti-inflammatoire et antalgique puissant. Utilisé en usage externe pour calmer les douleurs musculaires ou articulaires.
  • L’Eucalyptus polybractea cryptonifera, ou eucalyptus à fleurs multiples à cryptone, est utilisé dans certaines affections gynécologiques comme les infections à gonocoque, en cas de dysplasie du col utérin ou de condylomes. À utiliser avec précaution après prescription d’un spécialiste. Différentes formes d’utilisation sont possibles, à choisir en fonction du trouble.
  • L’inhalation sèche : déposez 2 gouttes d’HE d’Eucalyptus globulus ou radiata sur un mouchoir et respirez plusieurs fois par jour. Ou déposez quelques gouttes de chaque dans un diffuseur atmosphérique. Diffusez 20 minutes 2 à 3 fois par jour.
  • L’inhalation humide : faites une infusion concentrée puis inhalez avec l’aide d’un inhalateur ou d’un bol (avec une serviette sur la tête). Vous pouvez également verser quelques gouttes d’HE dans de l’eau chaude (pas trop chaude pour ne pas agresser vos muqueuses).
  • L’infusion : 1 cc de feuille coupée par tasse d’eau chaude. Infuser une quinzaine de minutes. Boire 3 à 4 tasses par jour entre les repas. Pour un effet anti-hyperglycémique (en cas de diabète), on peut associer les feuilles d’eucalyptus avec d’autres plantes astringentes comme l’aigremoine ou la tormentille. Mélanger à parts égales et boire 2 tasses par jour après les repas.
  • La poudre, le plus souvent présentée en gélules, peut être consommée à raison de 1500 mg par jour en moyenne.
  • L’extrait hydroalcoolique à raison de 30 gouttes 2 à 3 fois par jour durant 5 à 7 jours.
  • L’hydrolat est d’un usage pratique et sans risque : 3 à 4 cs par jour chez un adulte, 2 à 3 cc par jour pour un enfant à partir de 3 ans.
  • L’huile essentielle peut être employée par voie interne, généralement à raison d’une goutte sur un comprimé neutre ou dans 1 cc de miel 3 fois par jour. En application externe, on peut mélanger 8 gouttes dans 20 gouttes d’huile végétale (amande douce, noisette ou sésame par exemple) à appliquer 3 fois par jour durant 5 à 7 jours. L’usage interne est à proscrire chez les enfants. Pour un usage externe, on choisira plutôt l’Eucalyptus radiata à partir de 6 ans, avec 3 gouttes d’HE pour 10 gouttes d’HV à appliquer 2 fois par jour durant 5 jours. Pour la plupart des troubles respiratoires, vous pouvez compter sur l’eucalyptus !

Ce que dit la science…

Des études ont montré que l’huile essentielle d’eucalyptus était active :

  • Sur certaines bactéries, même multirésistantes, notamment le Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (MRSA), Klebsiella pneumoniae, l’Escherishia coli, le Mycobacterium tuberculosis ou encore sur les bactéries fongiques comme le Candida albicans1 .
  • En diffusion atmosphérique, elle peut détruire 70 % des staphylocoques de l’air ambiant
  • En tant qu’antiviral3 , notamment contre le virus de l’herpès
  • Pour stimuler l’immunité innée et pour améliorer la réponse humorale
  • Pour diminuer l’inflammation
  • Sur la glycémie par un effet antidiabétique démontré de la feuille8-9, et non de l’huile essentielle qui ne contient pas de tanins.

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