L’Etat italien compte nationaliser la compagnie aérienne Alitalia

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Comptoir Alitalia à l’aéroport international Fiumicino, à Rome, le 17 mars.
Comptoir Alitalia à l’aéroport international Fiumicino, à Rome, le 17 mars. ANDREAS SOLARO / AFP

C’est la première décision de ce type, et sans doute n’est-ce que le début d’une longue liste de nationalisations, temporaires ou pas, guidées par l’urgence née de la nécessité de répondre au défi du coronavirus. Dans la nuit du lundi 16 mars au mardi 17 mars, le gouvernement italien a annoncé sa volonté de procéder, dans les prochains jours, à la nationalisation de la compagnie aérienne nationale Alitalia, en grande difficulté depuis des années.

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Pour l’heure, les conditions de l’intervention publique restent entourées d’un grand flou. « L’Etat prévoit la constitution d’une nouvelle société entièrement contrôlée par le ministère de l’économie, ou contrôlée par une société à participation publique majoritaire, même indirecte », prévoient les termes du décret, signé par le président de la République, Sergio Mattarella. Autrement dit : les contours de l’opération ne sont pas connus, mais il faut à tout prix continuer à disposer d’une compagne aérienne nationale, considérée comme un actif stratégique alors que le pays, au fur et à mesure de la fermeture des frontières, s’est trouvé ces derniers jours progressivement coupé du monde. Dans cette optique, et parallèlement au placement en chômage technique de 4 000 salariés, l’Etat italien aurait affecté 600 millions d’euros au secteur aérien – dont Alitalia représente l’essentiel – pour « catastrophe naturelle ». Le chiffre, sorti de façon officieuse, n’a été ni confirmé ni démenti.

La Commission européenne, dont les services de la concurrence avaient ouvert en février une deuxième enquête pour suspicion d’aides illicites, après un prêt-relais de 400 millions d’euros consenti par l’Etat italien fin 2019 (la première enquête, relative à un autre prêt de 900 millions d’euros, remonte à 2018), a reconnu qu’eu égard à la situation, il n’y avait aucune raison de s’opposer à cette mesure. « Comme d’autres, Alitalia est et sera fortement touchée par la situation », a fait valoir mardi un porte-parole de la Commission, estimant que les traités « permettent aux Etats de donner des aides pour compenser des dommages causés par des circonstances exceptionnelles ».

Placée sous tutelle

La compagnie aérienne, dont la plupart des avions ont été cloués au sol par la fermeture ou la restriction des liaisons aériennes internationales, est donc sauvée. Avant le commencement de la crise sanitaire, ses jours paraissaient pourtant comptés. Trop « petite » face aux géants du secteur, grévée par des coûts de fonctionnement trop lourds et un endettement considérable et en butte à la concurrence des grandes compagnies low cost, Alitalia a transporté 22 millions de passagers en 2018, contre 142 millions pour l’irlandais Ryanair et 180 millions pour l’allemand Lufthansa ou l’américain Delta Airlines.

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