l’Espagne se prépare pour « les jours les plus difficiles »

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L’avenue Via Laietana, au centre de Barcelone, dimanche 22 mars.
L’avenue Via Laietana, au centre de Barcelone, dimanche 22 mars. Emilio Morenatti / AP

« Les jours les plus difficiles approchent : ils mettront à l’épreuve nos capacités de résistance, matérielles et morales », a averti le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, dimanche 22 mars, lors d’une allocution télévisée. Au moment où son pays comptait plus de 28 500 cas confirmés de Covid-19 et 1 720 morts, le dirigeant socialiste a annoncé, sans surprise, que l’état d’alerte en vigueur depuis une semaine sera prolongé quinze jours, jusqu’au 11 avril. Cette mesure doit être présentée au conseil des ministres mardi puis soumise au vote du Parlement. Une simple formalité : tous les partis soutiennent la prorogation des mesures de confinement.

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Deuxième foyer de contagion en Europe, l’Espagne a vu s’accélérer la propagation de la pandémie. Le nombre de décès a ainsi bondi de 30 % en vingt-quatre heures, samedi, avec 394 nouvelles victimes. Plus de 87 % des personnes décédées du virus avaient plus de 70 ans. Les experts en charge du comité de crise sanitaire estiment que le pic de l’épidémie est proche. « Nous pensons que le plus grand nombre de transmissions [de la maladie] aura lieu cette semaine », a ainsi assuré, dimanche, Fernando Simon, le directeur du centre d’alertes sanitaires.

Hôpital de campagne et hôtels médicalisés

M. Sanchez a exigé « responsabilité sociale et discipline civique » de la part des 46 millions d’Espagnols. Dans tout le royaume, il est interdit de sortir de chez soi, sauf pour se rendre à son poste de travail, si le télétravail n’est pas possible, pour faire des courses essentielles, aider des personnes dépendantes ou sortir son chien. Ni promenade ni footing ne sont autorisés, et les contrôles sont stricts, menés parfois d’hélicoptère. Dans la seule journée de samedi, 26 600 amendes ont été infligées et 82 personnes ont été placées en garde à vue pour désobéissance. Les sanctions peuvent aller de 100 euros à 600 000 euros d’amende et jusqu’à un an de prison. « Cette semaine va être cruciale », a souligné le directeur opérationnel adjoint de la police nationale, José Angel Gonzalez.

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Mais alors que le temps d’hospitalisation des malades les plus graves peut durer jusqu’à vingt et un jours, les services de santé espagnols résisteront-ils à l’afflux redouté ? Dans la Communauté de Madrid, épicentre de l’épidémie, les centres hospitaliers commencent à arriver au bout de leurs capacités, comme l’hôpital Severo Ochoa, à Leganès, en banlieue, où les urgences sont débordées. La région de la capitale concentre près de 55 % des hospitalisations et 60 % des décès. Plus de 830 du millier de lits en soins intensifs dont dispose la région sont déjà occupés par des malades du Covid-19. Plus de 8 800 autres malades sont hospitalisés dans des chambres conventionnelles, sur un total de 13 000 lits hospitaliers.

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