l’Espagne durcit encore le confinement, sur fond de zizanie politique incessante

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Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, en visioconférence d’urgence pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, à Madrid, le 29 mars.
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, en visioconférence d’urgence pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, à Madrid, le 29 mars. JOSE MARIA CUADRADO JIMENEZ / AFP

Alors que le dernier bilan de la pandémie de Covid-19 fait état de plus de 85 000 cas confirmés et 7 341 morts en Espagne, le chef du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, s’est résigné à « intensifier la lutte » pour éviter la saturation annoncée des hôpitaux du royaume. Lundi 30 mars, seuls les travailleurs des secteurs d’activités considérés comme « essentiels » ont été autorisés à se rendre sur leur lieu de travail, selon les mesures annoncées la veille par Madrid.

Alors que, trois jours plus tôt, M. Sanchez s’opposait encore au « confinement total » réclamé avec insistance par plusieurs présidents de régions, il a fini par céder aux pressions. Celles de chiffres alarmants qui mettent à l’épreuve les capacités d’accueil en soin intensif, proches de leur « limite » dans six régions autonomes, comme l’a reconnu le ministère de la santé. Mais aussi les pressions de nombreux dirigeants politiques mécontents d’une gestion de la crise sanitaire certes volontariste, mais erratique. Le président du Parti populaire (PP, droite), Pablo Casado, a ainsi reproché lundi au premier ministre son « manque de transparence et de loyauté », pour ne pas l’avoir prévenu de son intention de durcir le confinement.

Lire aussi Coronavirus : « Beaucoup d’Espagnols sont très critiques et considèrent que le gouvernement s’est réveillé trop tard »

Les autres partis ne sont pas en reste. La présidente du parti libéral Ciudadanos, Ines Arrimadas, l’a accusé de « générer de l’incertitude ». Les dirigeants du mouvement d’extrême droite Vox lui reprochent son « improvisation ». Et pour préserver l’unité de son gouvernement de coalition avec Podemos (gauche radicale), le leader socialiste a dû prendre des mesures inattendues, comme l’interdiction des licenciements pour cause d’épidémie, annoncée vendredi. A cela, il faut ajouter la colère des personnels soignant, dont 12 300 ont été infectés par le virus et six sont décédés, faute de matériel adéquat.

Aucun transfert de patients

Jeudi 26 mars, le ministère espagnol de la santé a ainsi dû reconnaître qu’un lot de 660 000 tests de diagnostic du Covid-19 achetés et qui commençaient à être distribués dans les hôpitaux de la région de Madrid, épicentre de l’épidémie en Espagne, était défectueux. Pis, l’ambassade de Chine a cru bon de préciser sur Twitter que le fournisseur chinois de cette commande, l’entreprise Shenzhen Bioeasy Biotechnology, n’avait « pas encore obtenu la licence officielle de l’administration nationale de produits médicaux de la Chine pour vendre ses produits ». De quoi provoquer railleries et critiques incendiaires sur les réseaux sociaux.

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