L’Espagne décide d’extrader au Pérou l’ex-juge César Hinostroza

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Il est soupçonné d’être à la tête d’un réseau de corruption lié à une organisation criminelle qui a infiltré les plus hautes sphères du pouvoir judiciaire.

Par Amanda Chaparro Publié aujourd’hui à 02h04

Temps de Lecture 4 min.

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L’ex-juge de la Cour suprême péruvienne César Hinostroza, en juillet 2018.
L’ex-juge de la Cour suprême péruvienne César Hinostroza, en juillet 2018. HO / AFP

Après plusieurs mois d’attente, la justice espagnole a approuvé, lundi 13 mai, l’extradition de l’ex-juge de la Cour suprême péruvienne César Hinostroza. L’ancien magistrat avait fui le Pérou en octobre 2018 pour échapper à la justice de son pays et avait demandé l’asile en Espagne, se disant victime d’une « persécution politique ». Mais il avait été arrêté et placé en détention préventive dans une prison madrilène avant d’être libéré le 11 avril.

M. Hinostroza pourrait donc être jugé dans son pays pour trois chefs d’accusation, dont trafic d’influence et parrainage illégal. Toutefois, l’Espagne a rejeté l’accusation d’appartenance à une organisation criminelle, demandé par la justice péruvienne, alléguant que le réseau de corruption auquel il est accusé d’avoir appartenu n’en a pas les caractéristiques « authentiques ». Par conséquent, César Hinostroza ne pourra être jugé au Pérou pour ce délit, selon les lois qui régissent l’extradition. Selon des sources de l’exécutif, l’Etat péruvien pourrait faire appel, ce qu’ont déjà annoncé les avocats de la défense.

Au Pérou, l’ex-juge est soupçonné d’être à la tête d’un vaste réseau de corruption lié à l’organisation criminelle « Les Cols blancs du Port », qui a infiltré les plus hautes sphères du pouvoir judiciaire. « Une organisation qui commettait des délits d’extorsion, des assassinats et qui cherchait la protection de l’appareil judiciaire pour garantir son impunité », explique Rafael Chanjan, avocat et coordinateur du projet anticorruption de l’Institut de démocratie de l’Université catholique du Pérou. « Le cas Hinostroza est emblématique. Il incarne la corruption, c’est le personnage le plus nocif du pouvoir judiciaire », estime le défenseur des droits, Walter Gutierrez.

Série d’enregistrements clandestins

L’affaire éclate en juillet 2018, lorsqu’une équipe de journalistes indépendants, IDL-Reporteros, révèle au public une série d’enregistrements clandestins qui implique des membres de la magistrature dans des trafics d’influence.

De hautes personnalités sont concernées : en premier lieu, le procureur général du Pérou, Pedro Chavarry (destitué le 8 janvier), mais aussi des juges, des procureurs, des personnalités politiques – essentiellement liées au principal parti d’opposition, Fuerza Popular, les fujimoristes – et des chefs d’entreprises. Certains sont aujourd’hui en prison, d’autres sous le coup d’une enquête.

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