l’escalade graduée de Téhéran reprend malgré les efforts français

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Samedi, la République islamique a relancé ses centrifugeuses avancées, s’éloignant encore des engagements pris lors de la conclusion de l’accord de Vienne, en 2015.

Par et Publié aujourd’hui à 11h08

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Le président iranien, Hassan Rohani (à droite), avec le responsable de l’organisation de l’énergie atomique d’Iran, Ali Akbar Salehi, le 9 avril 2019.
Le président iranien, Hassan Rohani (à droite), avec le responsable de l’organisation de l’énergie atomique d’Iran, Ali Akbar Salehi, le 9 avril 2019. HO / AFP

La tentative de médiation française n’aura pas suffi. L’escalade graduée menée par la République islamique a repris, vendredi 6 septembre, date limite donnée aux Européens par Téhéran pour trouver une solution permettant la relance des exportations de pétrole iranien. Mercredi, le président Hassan Rohani avait déjà annoncé qu’en l’absence de résultats dans la séquence diplomatique ouverte par la visite surprise du ministre des affaires étrangères, Javad Zarif, en marge du G7, à Biarritz, l’Iran reviendrait encore un peu plus sur ses engagements, vis-à-vis de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Samedi, le gouvernement iranien a annoncé remettre en route ses centrifugeuses avancées, qui vont augmenter son stock d’uranium enrichi.

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S’agit-il pour Téhéran de fermer définitivement la porte à de nouveaux efforts diplomatiques visant à faire baisser les tensions ? L’échec de Paris à rendre possible l’octroi d’une ligne de crédit de 15 milliards de dollars (13,5 milliards d’euros) pour la République islamique, gagée sur de futures exportations de brut, obère-t-il tout dialogue futur ? « C’est une nouvelle entorse, plus sérieuse que les précédentes, mais qui reste réversible : l’Iran fait monter la pression en espérant que les efforts européens redoublent », estime François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France à Téhéran et fin connaisseur du dossier nucléaire. Dimanche, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a rappelé que, du point de vue français, les « voies du dialogue sont toujours ouvertes ».

« Logique d’escalade progressive »

De fait, le président Rohani a annoncé donner un nouveau délai de deux mois aux Européens pour trouver un moyen de soulager une économie iranienne profondément affectée par les sanctions américaines avant de nouvelles violations de l’accord. « Après la sortie des Etats-Unis de l’accord de Vienne, en mai 2018, et le retour des sanctions, la République islamique a répondu à la politique de pression maximale américaine par une politique de patience maximale en partant du principe que Trump allait perdre les élections de 2020. Le leadership iranien en est revenu, estime Ali Vaez, directeur du programme Iran à l’International Crisis Group. L’idée, pour Téhéran, est maintenant de poursuivre une logique d’escalade progressive, en s’éloignant pas à pas des termes de l’accord, en faisant monter jusqu’à un certain point la tension dans le Golfe. Le but est d’obtenir, en échange d’une désescalade de la part de Téhéran, des arrangements négociés par les Européens, visant à la survie économique du régime. »

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