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La première ministre britannique a dit vouloir réclamer un nouveau délai court, le temps de trouver une solution d’union nationale avec le camp travailliste. Les Européens sont sceptiques.
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Comme souvent, Donald Tusk fut le premier à réagir. « Soyons patients, même si, après la journée d’aujourd’hui, nous ne savons toujours pas à quoi ressemblera la fin », a tweeté le président du Conseil européen, juste après l’annonce de Mme May, mardi 2 avril. La première ministre britannique, à qui les Vingt-Sept ont déjà accordé un report du Brexit du 29 mars au 12 avril, a dit vouloir réclamer un nouveau délai court, jusqu’au 22 mai, le temps de trouver une solution d’union nationale avec le camp travailliste.
S’agit-il d’une forme d’assentiment de la part d’un dirigeant connu pour son approche conciliante à l’égard des Britanniques ? Pas totalement, à en croire d’autres sources bruxelloises : plutôt un « wait and see » poliment troussé. « Ni la Chambre des communes ni la première ministre n’ont apporté de la clarté, les Vingt-Sept doivent encore patienter et voir ce qui sort finalement du débat politique à Londres. Pour M. Tusk, toutes les options restent possibles : un accord, le no deal, un report long du Brexit, et une révocation de l’article 50 », souligne un diplomate européen.
Enfin, un accord transpartisan à Londres, pour ratifier, enfin, l’accord de retrait et esquisser une relation future ? La plupart des Européens ont du mal à y croire, à dix jours d’un « probable » no deal (selon la Commission européenne). La confiance est désormais quasi-nulle à Bruxelles, Mme May et le reste de la classe politique britannique ayant multiplié les faux espoirs. Dernière grosse déception en date : les Vingt-Sept espéraient qu’une majorité finirait par émerger, lundi 1er avril à la Chambre des communes, pour un Brexit doux et le maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière. Ce ne fut pas le cas, à trois voix près.
Cirque britannique
Ce n’est pas la première fois que Theresa May tend la main à Jeremy Corbyn, le chef de file des travaillistes. En janvier par exemple : à l’époque, M. Corbyn avait réclamé qu’elle exclue le « no deal » de ses scénarios, et la tentative de dialogue en était restée là. Jusqu’à présent, chacun des deux dirigeants est resté campé sur sa logique : l’unité de son parti à tout prix.
« Pourquoi Corbyn l’aiderait-il maintenant ? » s’interroge un diplomate bruxellois, très dubitatif. Echaudés par trois mois de « cirque » britannique, les Européens attendront de toute façon la missive que Mme May s’est engagée à envoyer à Bruxelles, avant le Conseil spécial Brexit du 10 avril, où elle « indiquera une voie à suivre » : demande de report long, avec engagement à participer aux élections européennes, no deal, etc.
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