les Vingt-Sept se retrouveront mi-juillet pour tenter de surmonter leurs divergences

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La chancelière allemande, Angela Merkel, lors d’une conférence de presse à distance avec Emmanuel Macron, vendredi 18 juin.

Les dirigeants européens ont prévu de se retrouver en face à face mi-juillet à Bruxelles pour trouver un accord sur un plan de relance post-coronavirus massif. Vendredi 18 juin, un premier tour de table a mis en évidence des désaccords entre chefs d’Etat et de gouvernement.

« Un consensus émerge, ce qui est très positif, mais il ne faut pas non plus sous-estimer les difficultés », a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, chef d’orchestre de ce sommet par visioconférence. « Nous avons l’intention d’organiser un sommet physique vers la mi-juillet à Bruxelles », a annoncé le Belge qui devrait, dans l’intervalle, concocter une proposition révisée, tenant compte des objections des Etats.

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Ce face-à-face faciliterait les discussions sur un sujet aussi urgent que complexe qui nécessite l’unanimité des Etats membres. Selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, plusieurs dirigeants ont insisté sur la nécessité de parvenir à un accord avant « la pause estivale », malgré « des divergences d’opinion ».

Un accord sur ce plan de 750 milliards d’euros marquerait une étape majeure dans la construction européenne. Car cette somme sera pour la première fois empruntée au nom de l’Union européenne sur les marchés, brisant le tabou d’une dette commune européenne. La chancelière allemande Angela Merkel s’est, par ailleurs, félicitée que le principe d’un endettement commun ne soit « remis en cause par personne ».

Les réserves des Pays-Bas, de l’Autriche, de la Suède et du Danemark

Le sommet virtuel de vendredi a d’abord permis à chaque dirigeant de dévoiler ses objectifs et ses marges de négociation. Il faudra, en particulier, vaincre les réticences de quatre pays : les Pays-Bas, l’Autriche, la Suède et le Danemark très réservés sur ce plan, qui bénéficiera avant tout aux pays du Sud. Sur les 750 milliards, 500 milliards seraient redistribués dans le cadre du budget européen sous forme de subventions aux pays les plus touchés par le coronavirus, comme l’Espagne et l’Italie, et 250 milliards d’euros sous forme de prêts.

Les Vingt-Sept doivent surmonter d’importantes divergences, qu’il s’agisse du montant du plan, de sa durée, de l’équilibre entre prêts et subventions, des critères de répartition des aides, ainsi que de la délicate question d’une « conditionnalité », c’est-à-dire la contrepartie (par exemple des réformes) réclamée à un Etat en échange de ces fonds.

« L’Europe doit être à la hauteur de l’Histoire en portant une relance ambitieuse, fondée sur la solidarité budgétaire », a affirmé vendredi sur Twitter Emmanuel Macron à l’issue de ce sommet virtuel. « Après l’accord franco-allemand de 500 milliards d’euros et la proposition de la Commission européenne, trouvons un accord à 27 en juillet ! », a-t-il ajouté.

La Commission évoque plusieurs possibilités pour financer budget et plan de relance, sans alourdir les contributions des Etats : taxes sur les plastiques, élargissement des recettes collectées sur le marché du carbone européen, taxe carbone aux frontières, impôt sur l’activité des grandes entreprises ou encore sur les entreprises numériques.

Là encore, un compromis devra être trouvé.

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Le Monde avec AFP



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