« Les Verts doivent devenir des concurrents crédibles dans la conquête du pouvoir national »

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Dans une tribune au « Monde », les politistes Florent Gougou et Simon Persico nuancent l’ampleur de la poussée écologiste lors des élections européennes.

Publié aujourd’hui à 06h30 Temps de Lecture 4 min.

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Tribune. Une vague verte s’est soulevée en Europe en cette fin mai. Quelque 21 % pour les Grünen en Allemagne, deuxième force politique ; 16 % en Finlande pour la Ligue verte, deuxième force politique ; 15 % pour le Green Party en Irlande, troisième force politique. Les poussées écologistes sont légion et le cas de la France, où Europe Ecologie-Les Verts (EELV) emporte la troisième place avec 13,5 %, n’est pas un cas isolé.

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Cet élan écologiste s’était déjà manifesté dans les succès des marches pour le climat, en France comme ailleurs. Il a trouvé une traduction électorale lors de ce scrutin, même s’il n’a pas tout emporté sur son passage. Car la vague n’est pas une déferlante. Nulle part, les Verts n’occupent la première position. Et à la poussée des Verts répond, comme par effet de symétrie, le succès des partis de droite radicale.

Pour autant, ces élections européennes marquent incontestablement une nouvelle étape dans le développement électoral des Verts au niveau européen. Jamais ils n’avaient atteint un tel niveau sur l’ensemble des pays de l’Union européenne (UE), avec une moyenne des scores nationaux qui s’élève, au moment où nous écrivons ces lignes, à 9,5 %. Et jamais ils n’avaient envoyé autant de députés au Parlement européen : avec plus de 70 membres, le groupe des Verts-Alliance libre européenne (ALE) va devenir le quatrième groupe du Parlement européen.

Dans plusieurs pays, les Verts ont une fenêtre d’opportunité pour modifier durablement les équilibres politiques sur la gauche des systèmes partisans, un espace historiquement dominé par les sociaux-démocrates. En Allemagne, le SPD poursuit son déclin au profit des Grünen. En France, le PS s’est effondré et a été évincé du club des partis de gouvernement. En parallèle, au Luxembourg, les Verts réalisent un score record de 19 %, alors qu’ils participent à un gouvernement de coalition avec les libéraux et les sociaux-démocrates.

De profondes divisions géographiques

Dresser cette liste des succès écologistes, concentrés dans les pays d’Europe de l’Ouest, c’est aussi pointer de profondes divisions géographiques au sein de l’Union européenne – avec quatre blocs distincts. Les Verts irlandais et britanniques, jadis légèrement en retrait, ont rejoint leurs homologues d’Europe continentale au-delà des 10 %. Ce n’est pas le cas en Europe du Sud, où les sociaux-démocrates se maintiennent à de bons niveaux, ou en Europe centrale et orientale, où les partis verts restent faibles et concurrencés dans leur espace politique par des partis démocrates radicaux de type Parti pirate.

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