Les ultraconservateurs polonais vilipendent la « charte LGBT » de Varsovie

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Rafal Trzaskowski, le maire de la capitale, veut créer un « refuge » pour les personnes rejetées par leur famille, et une éducation à la sexualité qui tienne compte de la question de l’orientation sexuelle.

Par Jakub Iwaniuk Publié aujourd’hui à 11h23, mis à jour à 11h23

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La Gay Pride de Varsovie, en 2012.
La Gay Pride de Varsovie, en 2012. WOJTEK RADWANSKI / AFP

La rhétorique homophobe est-elle en passe de devenir, après la question migratoire, le nouveau carburant électoral de la majorité ultraconservatrice au pouvoir en Pologne ? Depuis que le nouveau maire de centre-droit de Varsovie, Rafal Trzaskowski, a signé, le 18 février, une « charte LGBT+ », les attaques à son encontre n’ont cessé de se multiplier de la part des milieux conservateurs et ultra-catholiques.

Elaboré avec les associations de défense des droits des homosexuels, le document, qui prévoit des mesures concrètes, est une initiative inédite en Pologne. M. Trzaskowski avait fait de la promotion d’une « ville ouverte et tolérante » son slogan de campagne lors des élections locales de novembre 2018.

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La charte prévoit la création d’un « refuge » pour les personnes en difficulté ou rejetées par leur famille, un système de suivi et de statistiques des comportements homophobes, une éducation contre la discrimination et une éducation sexuelle qui tient compte de la question de l’orientation sexuelle – en accord avec les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé. Sont aussi mentionnées la désignation dans chaque établissement scolaire d’une personne chargée de veiller au respect de chacun, ou encore la création d’un centre socioculturel dédié aux personnes LGBT.

A peine la charte signée, les responsables de la majorité ultraconservatrice du parti PiS (Droit et justice), les médias pro-gouvernementaux et les organisations ultra-catholiques ont déclenché une vaste campagne de dénigrement. L’éducation sexuelle et anti-discrimination fait l’objet des attaques les plus virulentes. La municipalité a été accusée de promouvoir la masturbation ou les relations sexuelles précoces, et M. Trzaskowski obligé d’émettre un communiqué pour démentir ces rumeurs.

« Ilot de liberté »

Tout indique que le PiS compte faire de cette question son principal thème de campagne en vue des élections européennes. Les ténors de la majorité ont dénoncé à de nombreuses reprises la « promotion de l’idéologie LGBT » par l’opposition libérale. L’ancien adversaire conservateur de M. Trzaskowski à la mairie de Varsovie, Patryk Jaki, a ainsi expliqué sa volonté de candidatures aux européennes : « Durant la précédente mandature, le Parlement européen s’est prononcé 250 fois sur les questions liées aux LGBT. Des fonds énormes sont investis dans quelque chose avec quoi je suis en désaccord fondamental et que je veux combattre. »

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