« Les trois guerres de 2020 »

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Plate-forme pétrolière iranienne, dans le golfe Persique, en juillet 2015.
Plate-forme pétrolière iranienne, dans le golfe Persique, en juillet 2015. Raheb Homavandi / REUTERS

Pertes & profits. Comme les enfants, les investisseurs boursiers aiment se faire peur avec des histoires de sorcières. Celles-ci voyagent souvent par groupe de trois ou quatre, comme les cavaliers de l’Apocalypse. L’économie mondiale a aussi ses mauvaises fées. Et 2020 n’a pas attendu longtemps pour faire surgir les siennes. Elles sont au nombre de trois, trois guerres qui auront une incidence majeure sur la marche du monde.

La première est la guerre chaude, la plus immédiate. En décidant d’abattre, le 2 janvier, l’un des principaux dirigeants du régime de Téhéran, Donald Trump a pris délibérément le risque d’un vrai conflit armé. Le combat n’est pas équilibré, mais l’Iran a les moyens de semer le chaos dans la région du Golfe, centre du monde pétrolier. Avec, en première ligne, les monarchies d’Arabie saoudite, des Emirats ou du Qatar, qui abritent des bases américaines. Les réactions sur les cours du brut sont restées modérées, mais un conflit majeur pourrait radicalement changer la donne.

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D’autant que l’Iran n’est pas le seul facteur de déstabilisation. La Turquie s’invite désormais dans le conflit interne en Lybie. Là encore, le pétrole est en première ligne et la raison de l’activisme ottoman. Celui-ci est également à l’œuvre au large de Chypre, pays membre de l’Union européenne, pour s’accaparer des gisements marins d’or noir.

« Rideau de fer » sur les relations commerciales internationales

La deuxième sorcière est aussi une guerre, mais froide, celle-là. Elle aussi déclarée par le président américain, inquiet de la montée en puissance de la Chine et de son effet dévastateur sur l’industrie des Etats-Unis. En réaction, l’empire du Milieu s’est lancé dans une vaste entreprise de nationalisation de son industrie, notamment dans la haute technologie. D’ici deux ans, les ordinateurs, les puces et les logiciels des administrations chinoises devront être locaux.

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Après trente ans d’une mondialisation qui a sorti la Chine de la misère, celle-ci s’estime désormais suffisamment forte pour se passer de la technologie occidentale. Un « rideau de fer » tombe sur les relations commerciales internationales. Depuis 2017, les échanges entre les deux pays ont chuté de 9 % et les investissements directs, de 60 %.

L’homme contre lui-même

Cela n’a pas arrêté la croissance américaine, mais cela a ralenti la chinoise et a accéléré, dans les faits et les esprits, l’idée que la mondialisation était désormais derrière nous. Cela aura un coût. Selon l’hebdomadaire The Economist, la seule duplication des chaînes de fournisseurs et des standards dans la technologie pourrait coûter 2 000 milliards de dollars (1 790 milliards d’euros), soit 6 % du produit intérieur brut (PIB) combiné des deux superpuissances.

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