Les Suisses acceptent du bout des lèvres l’acquisition de nouveaux avions de combat pour 5,6 milliards d’euros

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Un avion de combat F-35 de Lockheed Martin se pose sur la base aérienne de Payerne (Suisse), le 7 juin 2019.

Des semaines de combat politique, pas toujours aérien, pour déboucher sur un quasi-match nul dans les urnes. Dimanche 27 septembre, les citoyens suisses ont accepté, par la plus faible des marges (8 000 voix d’avance), que le gouvernement fédéral engage 6 milliards de francs (environ 5,6 milliards d’euros) pour acquérir de 30 à 40 nouveaux avions de combat afin de remplacer progressivement sa flotte de F/A-18 américains vieillissants. Six ans après le rejet par le peuple d’une précédente tentative par Berne de faire passer un budget pour le même motif, c’est le soulagement dans la capitale fédérale, mais il pourrait être de courte durée.

Vainqueure à la Pyrrhus, la ministre de la défense, Viola Amherd, l’a reconnu : « Cette victoire ne nous donne pas un chèque en blanc. Comme je l’ai expliqué pendant la campagne, nous agirons en toute transparence [pendant le processus d’acquisition], mais la bonne nouvelle, c’est que l’armée n’est pas remise en question. » La droite respire, elle aussi, pour qui le montant des affaires compensatoires (60 % du montant du contrat) est essentiel pour l’industrie helvétique.

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La lecture est naturellement différente du côté du comité de campagne contre l’achat de nouveaux appareils. « Ce résultat déstabilise quand même l’institution militaire. Les gens n’ont pas applaudi des deux mains à l’idée de reconduire une logique du siècle passé avec la défense d’un territoire au moyen de matériel lourd, des lance-mines, des chars et des avions de combat », a réagi le député socialiste du canton du Jura Pierre-Alain Fridez, auteur d’un livre intitulé Sécurité et défense de la Suisse. Casser les tabous, oser les solutions (Editions Favre, juin 2020). Selon lui, on ne se protège pas des menaces actuelles les plus patentes (cyberattaques, terrorisme) avec des chasseurs supersoniques.

Nouvelle campagne sur le choix de l’avionneur

Aline Bressous et Thomas Bruchez, animateurs de la campagne contre les avions au GSsA (Groupe Suisse sans armée), se réjouissent d’avoir « fait trembler jusqu’au bout le lobby de l’armement ». « Nous ne baissons pas les bras. La prochaine votation sur la politique de paix et de sécurité approche déjà à grand pas ! » Le 29 novembre, les Suisses se prononceront en effet sur une initiative de la gauche visant à interdire le financement des entreprises productrices de matériel de guerre.

Par le passé, les Helvètes ont souvent manifesté un tropisme américain qui passe mal auprès des chancelleries européennes

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