Les Suèdois ne sont toujours pas bienvenus chez leurs voisins

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Un restaurant de Stockholm, le 29 maI.

Les Suédois s’y étaient préparés. Vendredi 12 juin, la première ministre norvégienne conservatrice, Erna Solberg, a annoncé que les voyages seraient possibles entre les pays nordiques à partir du 15 juin. Mais pas pour les Suédois, qui restent persona non grata chez leurs voisins. Par ailleurs, une quarantaine de dix jours reste obligatoire pour les Norvégiens qui reviennent de Suède (sauf pour l’île de Gotland).

Quelques instants plus tard, le ministre danois de la justice, le social-démocrate Nick Hækkerup, a confirmé que son pays accueillerait les touristes norvégiens, islandais et allemands, dès lundi, mais pas les Suédois, bannis également de la Finlande, à moins d’y avoir une maison secondaire ou un conjoint. Les Russes y sont également interdits de séjour, alors que les Baltes, Danois, Norvégiens et Islandais sont les bienvenus.

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Débarrassée de ses frontières dès 1954, avec la création de l’Union nordique des passeports, la région constituait pourtant un espace idéal pour mettre en place une « bulle de voyage », sur le modèle de ce qu’ont instauré les Etats baltes, mi-mai. « Malheureusement, la situation pandémique en Suède ne permet pas de lever les restrictions », a regretté, jeudi, la ministre finlandaise de l’intérieur, l’écologiste Maria Ohisalo.

« Obligation de protéger »

Pour justifier la décision de son gouvernement, elle a montré une carte de l’Europe. En jaune pâle : la Finlande, la Norvège, le Danemark, l’Islande et les Pays baltes, où la pandémie est sous contrôle. Au centre, dans un dégradé allant de l’orange au rouge foncé, la Suède, qui n’a pas opté pour le confinement et enregistrait, sur les dernières vingt-quatre heures, 1 474 nouvelles contaminations, contre une vingtaine chez ses voisins. Au total, 4 854 personnes sont mortes du Covid-19 en Suède, contre 325 en Finlande, 594 au Danemark et 242 en Norvège.

« L’obligation du gouvernement est avant tout de protéger les personnes qui vivent en Finlande contre les risques de contamination », a fait valoir Maria Ohisalo. Le même jour, l’Agence finlandaise de la santé publique a estimé que, si le pays avait copié la stratégie suédoise face au coronavirus, il aurait déploré plus de 2 500 décès.

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A Stockholm, le ministre social-démocrate de l’intérieur, Mikael Damberg, ne cache pas son agacement. Il rappelle que la Suède n’a jamais fermé ses frontières et souligne l’importance de l’intégration régionale. « Ensemble, les pays nordiques constituent la 11e économie mondiale. Nous avons la responsabilité d’agir de façon à ne pas affaiblir la coopération nordique. » Pour Peter Stadius, directeur du Centre des études nordiques à Helsinki, la crise actuelle en illustre justement les limites : « Face au virus, les pays ont réagi individuellement, sans regarder comment leurs décisions affectaient les zones transfrontalières. »

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