les solutions d’évacuations manquent cruellement

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Dans un pays où le HCR décompte 56 000 réfugiés, à peine quelques milliers ont pu quitter le territoire.

Par Publié aujourd’hui à 06h15, mis à jour à 06h24

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Mobilisation de migrants lors d’une visite d’Antonio Guterres, patron de l’ONU, au centre de détention d’Aïn Zara près de Tripoli, le 4 avril.
Mobilisation de migrants lors d’une visite d’Antonio Guterres, patron de l’ONU, au centre de détention d’Aïn Zara près de Tripoli, le 4 avril. MAHMUD TURKIA / AFP

Alors que le bombardement aérien d’un centre de détention de migrants près de Tripoli a fait au moins 44 morts et plus de 130 blessés dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 juillet, les solutions manquent cruellement pour évacuer les personnes de ce pays en proie à une situation chaotique depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. La situation est devenue encore plus dangereuse depuis le début de l’offensive militaire, le 4 avril, du maréchal Khalifa Haftar contre les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez Al-Sarraj.

Autour de 660 000 migrants résident en Libye et si le pays était, pour une partie d’entre eux, une porte d’entrée vers l’Europe, via la Méditerranée centrale, elle s’est considérablement refermée sous l’effet du repositionnement stratégique des groupes criminels et de la montée en puissance des gardes-côtes libyens, à grand renfort de financements européens.

Résultat, les traversées de la Méditerranée sont devenues rares. Depuis le début de l’année, moins de 2 000 personnes sont arrivées de Libye en Europe par bateau et 343 ont perdu la vie en essayant de rejoindre le continent.

Lire aussi : Combats en Libye, fermeture de l’UE… Les migrants dans l’impasse

La plupart des migrants sont donc bloqués en Libye. Depuis novembre 2017, l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a mis en place un mécanisme d’évacuation de ceux qui sont éligibles à une protection internationale, c’est-à-dire à l’asile, par opposition aux migrants économiques. L’initiative était née dans le contexte de la diffusion, par la chaîne américaine CNN, d’images d’une vente aux enchères d’êtres humains près de Tripoli au cours de laquelle une douzaine de migrants faisaient l’objet d’un « marché aux esclaves ».

Lire aussi : Migrants sur la route de l’Europe, « en Libye, nous ne sommes que des esclaves »

« Ils ne sont pas en sécurité »

Depuis lors, en accord avec les autorités libyennes à Tripoli, le HCR se déplace dans les centres de détention officiels – où les migrants sont systématiquement reclus – pour y identifier les réfugiés les plus vulnérables et organise leur évacuation.

Le dispositif fonctionne péniblement. Depuis fin 2017, près de 4 400 personnes ont ainsi pu quitter la Libye. La plupart ont été envoyées au Niger. Cet Etat voisin du Sahel, parmi les plus pauvres du globe, fait office de pays de transit, où les réfugiés attendent un éventuel transfert vers l’Europe ou le Canada.

Certains critiquent la logique sous-jacente à ce dispositif : « D’une certaine manière, les dirigeants européens souhaitent que les personnes ne puissent pas partir d’elles-mêmes mais soient choisies par les Etats, considère Emmanuel Blanchard, ancien président du réseau de militants et de chercheurs Migreurop. C’est une sorte de dévoiement de la réinstallation et de l’asile parce qu’on passe d’une logique de droits à une logique de secours, d’un Etat obligé par la convention de Genève à un Etat qui offre une aide humanitaire. »

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