Les socialistes largement en tête des élections législatives en Espagne

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 21h54, mis à jour à 22h41

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Favori des sondages, Pedro Sanchez a transformé l’essai dans les urnes. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) du chef du gouvernement arrive largement en tête des élections législatives qui se tenaient dimanche 28 avril. Selon les résultats partiels publiés par le ministère de l’intérieur à partir de 83 % des bulletins de vote, il réunirait ainsi 29 % des voix. Un score lui permettrait d’obtenir autour de 123 députés, ce qui est insuffisant pour gouverner seule : la chambre des députés espagnole compte 350 sièges, ce qui place la barre pour obtenir la majorité absolue à 176 élus.

Derrière les socialistes, le parti populaire (PP) est en net recul : la formation de droite recueillerait environ 17 % des votes pour 65 députés, soit deux fois moins qu’en 2016 (137 sièges). La liste du parti libéral Ciudadanos arrive juste derrière avec près de 16 % des voix et autour de 57 sièges, contre 14 % et 42 sièges pour la gauche radicale de Podemos.

Le parti d’extrême droite Vox entre au Parlement

S’il reste devancé par les quatre principales formations politiques, le parti d’extrême droite Vox effectue comme annoncé une percée historique. Alors qu’elle ne comptait aucun député jusqu’ici, la formation menée par Santiago Abascal recueillerait 10 % des votes et décrocherait 24 sièges. Elle n’avait obtenu que 0,20 % des suffrages en 2016.

A l’arrivée, le bloc de gauche constituté des socialistes et de Podemos totaliserait 165 députés, contre 148 pour le bloc de droite qui regroupe Ciudadanos, le PP et Vox. Si cette tendance se confirme dans les résultats définitifs, cela veut dire que la gauche devra trouver des alliés supplémentaires pour atteindre la barre des 176 élus. Les 7 sièges du Parti nationaliste basque (PNV) ne suffisant pas, elle pourrait être contraindre de trouver d’autres alliés. Par exemple les indépendantistes catalans, que Pedro Sanchez ne jugeait « pas fiable » à l’approche du scrutin.

Ce scrutin, organisé un peu moins d’un an après l’arrivée au pouvoir de Pedro Sanchez à la faveur d’une motion de censure contre le conservateur Mariano Rajoy, est également marqué par une participation particulièrement forte avec environ 75 % de suffrages exprimés, contre 66 % en 2016.

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