les républicains serrent les rangs autour de Trump malgré un témoignage accablant

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Gordon Sondland témoigne devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants à Washington, le 20 novembre.
Gordon Sondland témoigne devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants à Washington, le 20 novembre. JONATHAN ERNST / REUTERS

Deux et deux font-ils quatre ? Cette arithmétique enfantine a été placée au cœur de l’audition publique de Gordon Sondland par la commission du renseignement de la Chambre des représentants, mercredi 20 novembre.

L’ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’Union européenne, concluant par l’affirmative, a résumé ainsi la déduction qui l’avait conduit à conclure que Donald Trump avait conditionné une visite à la Maison Blanche de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et le versement d’une importante aide militaire à son pays, en proie à une guerre de basse intensité, à l’ouverture d’enquêtes visant les adversaires politiques du président américain.

« Je sais que des membres de cette commission ont fréquemment résumé ces sujets compliqués en une seule question, y a-t-il eu un donnant-donnant ?Comme j’en ai témoigné auparavant, (…) la réponse est oui », a déclaré Gordon Sondland.

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Cette thèse, niée avec énergie par le président mais défendue par les démocrates constitue le socle de la mise en accusation de Donald Trump, accusé d’abus de pouvoir à des fins personnelles. Evidente pour ces derniers, elle n’a pourtant pas emporté l’adhésion de la minorité républicaine. « Deux présomptions n’égalent pas un fait », a ainsi répliqué le représentant Brad Wenstrup (Ohio).

« Mémoire défaillante »

La résistance républicaine a été d’autant plus remarquable que le témoignage de Gordon Sondland a été dévastateur pour le camp du président. Le visage médusé du plus haut responsable républicain de la commission, Devin Nunes (Californie), après le propos liminaire de l’ambassadeur et ses premières réponses aux questions posées par le conseil de la majorité démocrate en a témoigné.

Pour la première fois, un acteur de premier plan de l’affaire ukrainienne disposant d’un accès direct au président des Etats-Unis s’exprimait publiquement. Gordon Sondland s’est montré particulièrement loquace. Il ne s’est pas limité à la confirmation spectaculaire de ce lien entre des gestes attendus ardemment par Kiev et l’ouverture des enquêtes visant notamment l’ancien vice-président Joe Biden, par le truchement de son fils, Hunter, membre du conseil d’administration d’une compagnie gazière ukrainienne, Burisma.

Nommé à son poste après avoir versé 1 million de dollars (900 000 euros) au comité chargé de l’investiture de Donald Trump, le riche homme d’affaires a déploré le refus de l’administration de coopérer avec la Chambre des représentants, assurant que la communication de documents bloqués par le département d’Etat l’empêchait d’être plus précis dans ses souvenirs. Après avoir dû rectifier une première fois son témoignage donné à huis clos, l’ambassadeur qui évoque souvent une « mémoire défaillante » a semblé ainsi vouloir se prémunir contre toute accusation de parjure.

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