Les réfugiés bienvenus sur les métiers en tension

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Des entreprises en manque de main-d’œuvre misent sur l’intégration par l’emploi.

Par Myriam Dubertrand Publié aujourd’hui à 07h00

Temps de Lecture 4 min.

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« Carrefour a intégré près de 90 réfugiés en contrat de professionnalisation sur un poste d’employé de commerce en magasin. Auchan a accueilli une vingtaine de réfugiés sur le même type de poste. »
« Carrefour a intégré près de 90 réfugiés en contrat de professionnalisation sur un poste d’employé de commerce en magasin. Auchan a accueilli une vingtaine de réfugiés sur le même type de poste. » Eric Gaillard / REUTERS

Hassan était boucher en Erythrée et Ahmad travaillait dans un snack en Syrie. Tous deux ont dû fuir leur pays. Réfugiés en France, ils ont trouvé un emploi dans des secteurs en tension. Hassan travaille désormais dans la grande distribution et Ahmad dans la restauration rapide. « Entre 150 000 et 180 000 postes sont actuellement à pourvoir dans l’hôtellerie-restauration, dont la moitié en CDI », rappelle l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH).

Ce secteur est loin d’être le seul à se trouver confronté à une pénurie de main-d’œuvre. C’est le cas de la grande distribution, du bâtiment, de l’industrie ou encore du numérique pour certains métiers. « Le problème des entreprises est bien plus de trouver des collaborateurs que de décrocher des marchés », constate Guillaume Richard, PDG du groupe de services à domicile Oui Care et président de la commission sociale du réseau de dirigeants d’entreprise CroissancePlus.

Pourquoi, dès lors, ne pas faire appel aux réfugiés pour résorber une partie de la pénurie ? « Nos adhérents sont demandeurs, explique Jessica Gonzalez-Gris, déléguée emploi et formation à la Fédération Syntec (numérique, ingénierie et conseil), car les réfugiés constituent un vivier de compétences intéressant. Au-delà de l’aspect strictement économique, les entreprises ont conscience de l’enjeu sociétal que représente l’intégration de cette population. »

Sur présentation d’une promesse d’embauche

Les demandeurs d’asile peuvent être autorisés à travailler six mois après le dépôt de leur demande, s’ils ont obtenu une autorisation provisoire de travail, sur présentation d’une promesse d’embauche ou d’un contrat de travail. Cette durée a été ramenée de neuf à six mois par la loi asile et immigration du 10 septembre 2018. « Il faut encore réduire ce délai et simplifier la procédure, estime Guillaume Richard. Et, en parallèle, il est nécessaire d’augmenter la taxe à l’embauche des travailleurs étrangers. Le but n’est pas de créer un appel d’air. »

Pour avoir accès à ce vivier de candidats, les entreprises se tournent vers des associations. Si elles demandent que les démarches soient facilitées, elles souhaitent aussi être accompagnées. Car « il est indispensable aux yeux de la majorité des employeurs de disposer d’un intermédiaire qui se porte garant, a minima de la qualité et de la légalité de la candidature », note le Lab’Ho (l’Observatoire des hommes et des organisations du groupe Adecco), dans son étude « Accueillir les réfugiés… autrement », parue en juin 2018. « Tout se passe comme si les employeurs, même convaincus, exprimaient le sentiment de prendre un risque important », constate le Lab’Ho.

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