les raisons ďun accouchement difficile – JeuneAfrique.com

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Le chef de l’exécutif Habib Jemli a annoncé la composition de son gouvernement après plusieurs semaines de négociations agitées. Un cafouillage perçu comme une mascarade par les Tunisiens, impactant directement la crédibilité de l’État.


Habib Jemli a présenté, le 2 janvier, la composition de son gouvernement mais rien n’était gagné jusqu’à la dernière minute. La veille, la journée a pris des allures d’une farce qui n’a fait rire personne. La torpeur de ce lendemain de fête a été interrompue par un communiqué annonçant la présentation imminente du gouvernement concocté par Habib Jemli. L’annonce, attendue depuis six semaines et déjà reportée par quatre fois, a focalisé toute l’attention et mobilisé les médias qui ont battu le rappel de leurs troupes. Le miracle du nouvel an allait-il avoir lieu ? Le gouvernement qui semblait destiné à être une arlésienne à inscrire au Guinness des records, allait-il enfin voir le jour ?

Le branle-bas a été finalement inutile et cette cinquième tentative était similaire aux précédentes et se soldait par « beaucoup de bruit pour rien ». Habib Jemli, pressenti pour devenir chef du gouvernement qu’il est chargé de former, a bien pris la parole, posé le contexte et les motivations de ses choix. Il semblait bien parti pour achever son discours par l’énoncé de l’attribution des portefeuilles mais a conclu de manière abrupte devant un parterre médusé : « La liste vous sera communiquée demain ».

Des quolibets incisifs, à hauteur de la déception, ont fusé immédiatement sur les réseaux sociaux qui ont qualifié l’exécutif de Jemli de « Gouvernement, reviens demain » en référence à la procrastination qui prévaut souvent dans l’administration tunisienne.

Crédibilité de l’État mise à mal

Un faux pas qui a été perçu comme une mascarade qui impactait directement la crédibilité de l’État et mettait à nu les désaccords entre les deux têtes de l’exécutif mais aussi avec Ennahdha, parti majoritaire à l’Assemblée. Un triangle infernal qui se boude, se rabiboche pour mieux se contrer et qui installe un vide au niveau des institutions. « Ennahdha s’est dévoilée, elle cherche un arbre derrière lequel s’abriter pour ne pas exercer ses responsabilités », analyse le député de Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed, qui estime que Jemli a été confronté à des oppositions. Sans doute, mais au final, la plupart des 42 portefeuilles sont attribués à des proches d’Ennahdha.



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JeuneAfrique

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