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Elles représentent plus de 1 % de l’humanité : près de 80 millions de personnes ont dû quitter leur foyer pour fuir la violence et la persécution et vivent aujourd’hui loin de chez elles, selon l’Organisation des Nations unies (ONU). Un chiffre record.
Le dernier rapport du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), publié jeudi 18 juin, estime que, fin 2019, quelque 79,5 millions de personnes étaient des réfugiés, des demandeurs d’asile ou des personnes « déracinées » dans leur propre pays, avec de moins en moins de perspectives de rentrer dans leur région d’origine.
« Un pour cent de la population mondiale ne peut revenir à la maison à cause des guerres, de la persécution, des violations des droits humains et d’autres formes de violence », constate le chef du HCR, Filippo Grandi, dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP).
« C’est une tendance observée depuis 2012 : les chiffres sont plus élevés que l’année précédente », ajoute Filippo Grandi, pour qui cela signifie « qu’il y a eu plus de conflits, plus de violence ». Cela traduit également « les solutions politiques insuffisantes » engagées pour mettre un terme aux crises chassant les populations de chez elles et les empêchant d’y revenir. Il y a dix ans, le nombre de déplacés était de 40 millions, a-t-il rappelé. « Donc ça a doublé. Et nous ne voyons pas la tendance ralentir. »
68 % des réfugiés viennent de cinq pays
Le rapport du HCR montre que 45,7 millions de personnes ont fui vers d’autres régions de leur pays, 26 millions sont des réfugiés vivant hors des frontières de leur pays. Quelque 4,2 millions sont des demandeurs d’asile, auxquels s’ajoutaient 3,6 millions de Vénézuéliens comptabilisés séparément.
« La communauté internationale est si divisée, tellement incapable de faire la paix que, malheureusement, la situation va continuer de s’aggraver, et je crains beaucoup que l’année prochaine soit pire encore que cette année », s’alarme M. Grandi.
Pour la seule année 2019, le HCR fait état de 11 millions de déplacés supplémentaires, en grande partie dans un petit nombre de pays en proie à la guerre. Parmi eux, la Syrie, dévastée par neuf années de conflit armé et qui compte 13,2 millions de déplacés dans ou en dehors du pays, soit un sixième du total. Pas moins de 68 % de tous les réfugiés recensés dans le monde viennent de cinq pays : la Syrie, le Venezuela, l’Afghanistan, le Soudan du Sud et la Birmanie.
En clair, « si la communauté internationale parvenait à trouver l’unité, la volonté politique et les ressources pour aider ces pays à sortir de la crise et à se reconstruire, très probablement nous aurions résolu plus de la moitié des problèmes du monde [relatifs aux réfugiés] », avance-t-il.
Augmentation « dramatique » de la pauvreté
Si le rapport n’évoque pas l’irruption de la pandémie due au nouveau coronavirus dans la problématique des déplacés, celle-ci ajoute à la détresse des personnes concernées dans un contexte où l’on répète que « se déplacer a des conséquences sur soi et sur les autres ». Et l’impact économique de la pandémie est spectaculaire dans les pays pauvres ou en voie de développement.
« Ce que nous avons vu augmenter dramatiquement, c’est la pauvreté », le confinement ne permettant pas à de nombreuses personnes déplacées de trouver des sources de revenus, selon Filippo Grandi.
Dans ces circonstances, et malgré les restrictions à la mobilité, les pays doivent continuer à accorder l’asile à ceux qui en ont besoin. « Malheureusement, les gens continuent à fuir leur foyer, parce que pandémie ou pas, ils sont menacés (…) et ils ont toujours besoin d’un refuge, de protection, de l’asile », insiste le chef du HCR.
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