Les Pays-Bas amorcent un revirement sur le Fonds de relance européen

0
73

[ad_1]

Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte à Bruxelles, le 21 février.

Il y avait comme un petit changement dans l’air, mercredi, à la Deuxième chambre de La Haye où, selon la coutume, les députés néerlandais débattaient du sommet européen des chefs d’Etat et de gouvernement du vendredi 19 juin. Le premier ministre libéral Mark Rutte et les partis de sa majorité ont effectivement amorcé un revirement : ils jugent nécessaire, désormais, un effort commun des Européens pour contrer les effets économiques désastreux de la pandémie de coronavirus qui a fait plus de 6 000 morts dans le pays.

Réunis en vidéoconférence, les dirigeants de l’Union devaient, vendredi, tenter d’avancer sur deux sujets cruciaux aux yeux des Néerlandais et des « frugaux », ce groupe qui réunit aussi l’Autriche, le Danemark et la Suède. D’abord, le fonds de relance de 750 milliards proposé par la Commission de Bruxelles et jugé trop généreux par les « radins » (l’autre nom de cette coalition à quatre) parce qu’il comporterait deux tiers de subventions allouées aux Etats particulièrement frappés par la pandémie de Covid-19, et un tiers de prêts remboursables seulement. C’est trop généreux, juge-t-on à La Haye.

Lire aussi Qui est vraiment Mark Rutte, le premier ministre néerlandais

Deuxième thème : le projet de budget 2021-2027, bloqué en février dernier, à l’issue de trente heures de négociation. Pour bien marquer son refus d’une contribution néerlandaise dépassant 1 % de son revenu national, M. Rutte était, à l’époque, arrivé à Bruxelles avec, sous le bras, une biographie que, disait-il, il comptait bien achever durant les discussions.

Depuis, la pandémie a frappé toute l’Europe et les Néerlandais, généralement alignés sur la politique de rigueur allemande, se sont sentis orphelins quand Angela Merkel a proposé, avec Emmanuel Macron, un plan de relance à 500 milliards, avec des aides directes aux pays et la création d’une dette commune. « La déclaration de Wolfgang Schäuble, l’ancien ministre des finances et pape de l’austérité, prônant désormais la solidarité avec les pays du Sud, dans l’intérêt même de l’Allemagne aussi, a été un choc pour le gouvernement », indique un conseiller ministériel.

« Un effort exceptionnel »

L’argument a, en tout cas, été repris par les partis qui soutiennent la coalition de M. Rutte. Le député Anne Mulder, membre du Parti populaire pour la liberté et la démocrate (VVD), estimait mercredi qu’un manque de solidarité ne serait « pas dans l’intérêt de l’Europe du Sud, ni de l’Union ni des Pays-Bas ». Pieter Omtzigt, au nom de l’Appel chrétien-démocrate (CDA) prônait, lui, « un effort exceptionnel » et jugeait « intenable » la position du gouvernement sur le budget de l’Union.

Il vous reste 44.66% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: