Les « nouvelles routes de la soie »… ou de la contrefaçon ?

0
287

[ad_1]

L’avocate Maureen Theillet souligne, dans une tribune au « Monde », que l’extension des routes commerciales depuis la Chine est aussi celle du trafic de produits contrefaits.

Publié aujourd’hui à 14h14 Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

« La France figure parmi les principales victimes de la contrefaçon, juste derrière les Etats-Unis, puisqu’en 2016, 17 % des produits de contrefaçon saisis usurpaient des marques ou des brevets français » (Sacs de marque contrefaits, à Pékin, en 2015).
« La France figure parmi les principales victimes de la contrefaçon, juste derrière les Etats-Unis, puisqu’en 2016, 17 % des produits de contrefaçon saisis usurpaient des marques ou des brevets français » (Sacs de marque contrefaits, à Pékin, en 2015). MARK SCHIEFELBEIN / AP

Tribune. La Chine s’est donc lancée à la conquête du monde par la construction d’un réseau d’infrastructures terrestres, ferroviaires et maritimes visant à la rattacher à l’Europe et à l’Afrique par de nouvelles routes commerciales. Un projet titanesque, lancé en 2013 et estimé à plus de 1 000 milliards de dollars.

Il peut toutefois être pertinent de mettre en parallèle l’impact qu’aura inévitablement cette initiative sur les entreprises françaises avec les chiffres de la contrefaçon publiés le 18 mars dans un rapport conjoint de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO), « Trends in Trade in Counterfeit and Pirated Goods ».

450 milliards d’euros

Le commerce de produits contrefaits représentait, en 2016, près de 450 milliards d’euros dans le monde, soit 3,3 % des échanges mondiaux. Des chiffres particulièrement alarmants car ils ne prennent en considération ni les contrefaçons produites et consommées à l’intérieur d’un pays, ni celles distribués via Internet.

La France figure parmi les principales victimes de la contrefaçon, juste derrière les Etats-Unis, puisqu’en 2016, 17 % des produits de contrefaçon saisis usurpaient des marques ou des brevets français.

Lire aussi 60 milliards d’euros : c’est l’ardoise de la contrefaçon pour l’Europe

Les auteurs du rapport ont analysé les données provenant de près d’un demi-million de saisies douanières réalisées dans le monde entre 2014 et 2016, afin d’établir l’estimation la plus rigoureuse à ce jour de l’ampleur du commerce de faux produits à l’échelle mondiale.

Il en ressort que la contrefaçon concerne tous types de produits, que cela soit des chaussures, des sacs à main, des cosmétiques, des parfums, ou encore des pièces de machine et des produits chimiques.

Chine, EAU, Turquie, Singapour, Thaïlande et Inde

Or, la majorité des produits « contrefaisants » saisis lors de contrôles douaniers proviennent de Chine – les Emirats arabes unis, la Turquie, Singapour, la Thaïlande et l’Inde étant les autres principaux lieux de provenance.

Les nouvelles routes de la soie ouvrent la voie à des atteintes potentiellement localisées, non plus dans un seul pays, mais dans plusieurs pays dans lesquels les produits contrefaits peuvent transiter, être stockés, commercialisés.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les tribunaux chinois participent désormais à la bataille mondiale des brevets »

Le rempart le plus évident est bien sûr l’information des consommateurs, car les produits issus de la contrefaçon, outre leur impact économique, présentent des risques pour la santé et la sécurité des consommateurs.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: