Les nouveaux visages de l’Europe en 75 heures d’auditions

0
109

[ad_1]

Inconnus du grand public et parfois de leurs pairs, les commissaires européens ont tiré parti de leur grand oral devant les eurodéputés pour se présenter, avec plus ou moins de succès.

Par Publié aujourd’hui à 03h52

Temps de Lecture 4 min.

Article réservé aux abonnés

LETTRE DE BRUXELLES

Le Slovène Janez Lenarcic est auditionné par les eurodéputés à Bruxelles, le 2 octobre.
Le Slovène Janez Lenarcic est auditionné par les eurodéputés à Bruxelles, le 2 octobre. ARIS OIKONOMOU / AFP

A moins que vous ne soyez un expert de la diplomatie slovène, vous n’avez sans doute jamais entendu parler de Janez Lenarcic. Et, sauf surprise, vous n’en entendrez sans doute pas plus parler ces prochains mois.

Il faut l’avouer, le portefeuille – la gestion des crises – que lui a confié Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, qui doit prendre ses fonctions dans les prochaines semaines, n’est pas de ceux qui font les gros titres : ni stratégique – le « Green deal » ou la fiscalité le sont bien plus – ni polémique – personne n’est contre l’aide humanitaire.

Sans doute conscient de son déficit de notoriété, cet homme de 51 ans s’est donc saisi de la tribune que lui offrait son audition par les eurodéputés, le 2 octobre. Avec un certain succès, puisque l’anecdote a été rapportée dans la presse spécialisée. Interpellant son auditoire, le Slovène a affirmé avoir enfin la réponse à cette question, que l’on attribue généralement à Henry Kissinger, et qui taraude plusieurs millions de ses concitoyens européens : « Qui dois-je appeler si je veux parler à l’Europe ? » Il a répondu en brandissant un morceau de papier avec le numéro des urgences communautaires, chargées de coordonner l’acheminement de l’aide vers les pays touchés par des catastrophes.

Trois recalés

Entre le 30 septembre et le 10 octobre, les vingt-six commissaires pressentis par Mme von der Leyen ont tous « comparu » devant le Parlement européen, pour tenter d’emporter son aval. Des auditions retransmises en direct, qui permettaient de mettre des visages sur cette Europe souvent jugée lointaine et anonyme. Même si, à raison de trois heures par commissaire, l’exercice pouvait sembler fastidieux.

Vingt-trois ont réussi, trois ont été recalés (le Hongrois Laszlo Trocsanyie, la Roumaine Rovana Plumb et la Française Sylvie Goulard), deux ont été repêchés (à l’oral pour le Polonais Janusz Wojciechowski et à l’écrit pour la Suédoise Ylva Johansson).

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Commission européenne : l’échec de Sylvie Goulard, camouflet pour Emmanuel Macron

Parmi eux, quelques stars, comme la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager qui s’est fait connaître pour avoir infligé des méga-amendes aux géants de la Silicon Valley et qui est appelée à un second mandat. Rompue aux arcanes des institutions européennes, cette femme politique aguerrie avait revêtu la robe en tissu camouflage qu’elle a coutume de porter dans les grandes occasions. « Je ferai de mon mieux pour la saison 2 », a-t-elle promis, en référence à la série danoise Borgen, que son personnage aurait inspiré.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: