Chaque pays a sa culture musicale et folklorique et Maurice n’est pas en reste. Pendant toute l’année le pays est bercé par les musiques traditionnelles. Le séga et le bhojpuri dominent la scène.
Le séga
Ancré dans la peau des créoles et de la plupart des mauriciens, le séga typique est une création des esclaves. Pour essayer d’oublier le calvaire passé aux mains de leurs maîtres, les esclaves allumaient un feu le soir et se mettaient librement à danser et chanter, ayant plus souvent comme thème les souvenirs de leurs terres africaines. Aujourd’hui, cette musique a été transmise à la nouvelle génération, s’est épanouie, a même été influencée par d’autres styles dont le seggae et reggae. Le séga n’existe pas sans la ravane, un instrument fait à partir d’une peau de chèvre. Elle est chauffée chaque fois pour produire un son des plus percutant. Il y a aussi le triangle, instrument en fer à percussion. Le séga est dans la peau de tous les mauriciens, tous les groupes ethniques confondus. Un rythme inné chez tous les mauriciens qui dansent et chantent le séga dans toutes les occasions. Bouger les hanches au rythme des ravanes fait partie de la vie de chaque mauricien.
Le bhojpuri
Les chansons bhojpuri ont des affinités avec le séga, de par leurs rythmes. Les chansons parlent du quotidien des femmes hindoues, des histoires d’amour, de leurs peines de cœur et autres phénomènes de la société. Aux sons des « dholok », « lota », « chinta » et autres instruments, les femmes et les hommes dansent et se défoulent. Les chansons bhojpuri sont de rigueur à la veille des mariages hindous. Les femmes, vêtues de joli sarees, se donnent à cœur joie durant cette cérémonie.