Les multiples griefs de KLM vis-à-vis d’Air France

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Sur le départ, Hans Smits, le président du conseil de surveillance de la compagnie néerlandaise, règle ses comptes.

Par Jean-Pierre Stroobants Publié aujourd’hui à 10h23

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Des avions d’Air France et de la KLM, sur le tarmac de l’aéroport de Schiphol, à Amsterdam, en mai 2018.
Des avions d’Air France et de la KLM, sur le tarmac de l’aéroport de Schiphol, à Amsterdam, en mai 2018. ROBIN UTRECHT / AFP

De la « jalousie », de la « rancœur » et des « malentendus » : voici, selon Hans Smits, ce qui complique la relation entre Néerlandais et Français au sein du groupe Air France-KLM. Le président du conseil de surveillance de la compagnie néerlandaise quitte son poste – il est remplacé par Cees’T Hart, patron du brasseur danois Carlsberg – avec nombre de griefs, qu’il a énumérés dans divers entretiens accordés ces derniers jours.

Le diagnostic de l’ancien responsable, qui siégeait depuis quinze ans et exerçait la présidence depuis 2014, a rallié pas mal de suffrages dans son pays quand il a reproché aux dirigeants français de se soucier davantage d’assurer leur pouvoir que d’« optimiser le profit ». Alors même, souligne-t-il, que la branche néerlandaise du groupe a dégagé quatre fois plus de bénéfices (80 % du 1,3 milliard d’euros engrangé) que la française en 2018. Si « la défiance » s’est installée, assure M. Smits, c’est parce que tous les arguments avancés par ses compatriotes ont toujours été interprétés comme de l’hostilité à l’égard de la maison mère.

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Un moment a « particulièrement déçu » l’ex-président, a-t-il expliqué à la chaîne publique NOS : lors d’une conférence de presse organisée à Paris, le 20 février, à l’occasion de la présentation du bilan annuel du groupe, Benjamin Smith, le directeur général d’Air France-KLM, aurait refusé à trois reprises de serrer la main de Pieter Elbers.

Ce dernier avait conservé son poste de patron de KLM contre l’avis du dirigeant canadien, à la suite d’une mobilisation du gouvernement néerlandais, du collège des dirigeants de la compagnie et de 25 000 salariés, signataires d’une pétition en vue de son maintien. « Cela aurait pourtant été le moment de se dire : “OK les gars, oublions ce mauvais moment. Prenons un nouveau départ et serrons-nous la main.” Mais Ben Smith s’est dit : “C’est moi le patron, et c’est d’abord à l’autre de me tendre la main.” C’est, selon moi, sa façon de gérer », déplore M. Smits.

Par ailleurs, il juge « significatif » le sort que lui a réservé Alexandre de Juniac, l’un des prédécesseurs de M. Smith. Il lui aurait proposé de devenir le vice-président de la maison mère, avant de ne plus jamais lui en parler durant ses trois années à la tête de l’entreprise. Il considère tout aussi « significative » la visite aux Pays-Bas de M. Smith, à la mi-février : M. Elbers n’avait pas été informé, pas plus qu’il n’avait été convié à dîner à l’ambassade de France à La Haye.

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