les mille nuances de gris du confinement à l’européenne

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Sur les rives du Rhin à Cologne, en Allemagne, le 17 mars.
Sur les rives du Rhin à Cologne, en Allemagne, le 17 mars. THILO SCHMUELGEN / REUTERS

Pas de confinement imposé, à condition que les Allemands se confinent d’eux-mêmes. Contrairement à Giuseppe Conte, Pedro Sanchez ou Emmanuel Macron, la chancelière Angela Merkel veut encore croire que le sens des responsabilités de ses concitoyens lui évitera d’avoir à instaurer un confinement généralisé en Allemagne (27 morts du coronavirus, mercredi 18 mars au soir), comme c’est désormais le cas en Italie (près de 3 000 décès), en Espagne (638 morts) et en France (264).

« Nous ne sommes pas condamnés à assister passivement à la propagation du coronavirus. Pour cela, il existe un moyen : se tenir à distance les uns des autres », a déclaré Mme Merkel, mercredi, dans une allocution télévisée prononcée depuis la chancellerie. Un format exceptionnel, auquel elle ne recourt que pour ses vœux de fin d’année, ce qui en dit long sur la gravité du moment. « Depuis la réunification, non, depuis la seconde guerre mondiale, il n’y a pas eu de défi pour notre pays qui dépende autant de notre solidarité commune », a affirmé la chancelière allemande, peu coutumière de telles références à l’histoire. « Je crois fermement que nous réussirons dans cette tâche si tous les citoyens la considèrent vraiment comme leur tâche », a-t-elle assuré, en laissant entendre que des décisions plus contraignantes pourraient être adoptées si chacun n’est pas « discipliné ».

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Pour l’heure, il reste donc possible de sortir librement de chez soi en Allemagne sans risquer de sanction. Une situation qui n’a rien à voir avec celle de l’Italie, de l’Espagne ou de la France, où les habitants ne peuvent désormais plus quitter leur domicile que par nécessité professionnelle, si le télétravail est impossible, ou pour des besoins vitaux (visites en pharmacie, courses alimentaires, en passant par certains services jugés indispensables, comme les banques ou les postes).

« Auto-certification », en Italie

Dans ces trois pays, de petites différences demeurent, cependant. En France, il reste possible d’effectuer des « déplacements brefs, à proximité du domicile, pour une activité physique individuelle ou pour les besoins des animaux de compagnie ». Ou pour aider des proches vulnérables. En Espagne, une simple promenade, même non accompagnée, n’est pas autorisée, sauf s’il s’agit de sortir son chien. Ce qui a rendu les animaux de compagnie si précieux que certains sont prêts à payer pour sortir ceux des voisins. Même le jogging est interdit : le gouvernement ne fait sans doute pas confiance aux Espagnols, incapables de sortir dans la rue sans socialiser.

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