Les médias britanniques ont-ils été racistes à l’égard de Meghan ?

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Des journalistes britanniques devant Buckingham Palace après l’annonce de Meghan Markle et du prince Harry, à Londres, le 9 janvier.
Des journalistes britanniques devant Buckingham Palace après l’annonce de Meghan Markle et du prince Harry, à Londres, le 9 janvier. TOLGA AKMEN / AFP

LETTRE DE LONDRES

Le choix de Meghan et de Harry de renoncer à leurs rôles de « Royals » a provoqué une tempête médiatique au Royaume-Uni. Et la poussière est loin d’être retombée, trois semaines après leur annonce choc : on ignore encore dans le détail les arrangements prévus pour financer leur sécurité à Vancouver (Canada), le père de Meghan, l’étrange Thomas Markle, continue de distiller ses confidences à la télévision, tandis que les médias des deux côtés de l’Atlantique égrènent des photos volées ou autorisées de sa fille…

La décision du duc et de la duchesse de Sussex a été très mal accueillie par les tabloïds, qui ont largement dénoncé leur supposée ingratitude à l’égard de la reine. Elle a suscité un autre débat, encore plus sensible, également loin d’être clos : les médias britanniques se sont-ils montrés racistes à l’égard de Meghan, métisse, noire par sa mère ? N’est-ce pas à cause de ce traitement que l’actrice américaine de 38 ans a fui le Royaume-Uni pour retrouver le Canada, où elle a vécu sept années durant le tournage de la série Suits, à Toronto ?

Racisme déguisé

Le reproche n’est pas nouveau. En novembre 2016, le prince Harry s’était déjà plaint du fait que son « amie Meghan Markle [ils n’étaient pas encore mariés] a[vait] été victime d’une vague d’abus et de harcèlements, comme (…) les sous-entendus racistes de certaines chroniques et des commentaires franchement sexistes et racistes sur les réseaux sociaux ». Leur mariage, célébré en grande pompe à Windsor en mai 2018, et la joie manifeste que les Britanniques ont exprimée à l’époque ont pendant quelque temps fait disparaître l’amertume.

Mais, en 2019, les médias se sont montrés de nouveau très critiques à l’égard du couple, pointant l’argent public qu’il avait consacré aux réaménagements de son vaste cottage de Frogmore (2,4 millions de livres sterling, soit 2,8 millions d’euros). Ou les vols en jets privés à répétition, alors que Meghan et Harry multipliaient les prises de parole sur le réchauffement climatique.

C’est une opinion, publiée par la journaliste britannique Afua Hirsch dans le New York Times, le 10 janvier, juste après leur annonce, qui a vraiment allumé la mèche. « Peu importe si vous êtes belle, à qui vous êtes mariée, dans quel palais vous vivez, quelles œuvres de charité vous soutenez, à quel point vous êtes dévouée, quelle quantité d’argent vous avez accumulée, quelles bonnes actions vous avez accomplies. Dans cette société, le racisme vous poursuivra encore », affirme la jeune femme, métisse (sa mère est d’origine ghanéenne), auteure d’un livre remarqué sur l’identité britannique (Brit(ish). On Race, Identity and Belonging, Penguin, 2018, non traduit).

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