Les manifestants de Hongkong « prêts à mourir pour renaître »

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Un manifestant brandit le drapeau colonial de Hongkong, dans un centre commercial de l’île, vendredi 29 mai.
Un manifestant brandit le drapeau colonial de Hongkong, dans un centre commercial de l’île, vendredi 29 mai. Kin Cheung / AP

Faut-il continuer de se battre ? Sous le choc et tétanisés par le feu vert donné, jeudi 28 mai, par le Parlement chinois à l’imposition d’une loi de sécurité nationale à Hongkong qui leur fait redouter la mise en place d’un Etat policier, les jeunes Hongkongais se préparent à un régime de terreur et hésitent sur la suite à donner à leur mobilisation. Faut-il continuer de manifester quand le rapport de force est tellement défavorable ? Le parapluie contre le canon à eau irritante, la planche de natation contre les projectiles, ou la raquette de badminton pour renvoyer à la police ses grenades lacrymogènes…

Un sondage mené par l’organisation des manifestants entre le 23 et le 25 mai, auquel 370 000 personnes ont répondu, indique, sans surprise, que les émotions ressenties sont la colère (79 %), la vexation (74 %), la rancœur (68 %), la peur (62 %) et le pessimisme (60 %). Pas moins de 93 % estiment que le texte préfigure la mise en place « d’une police secrète qui agira sans contrôle et utilisera des moyens extrêmes et extrajudiciaires pour persécuter les dissidents, les extrader vers la Chine, arrêter et punir en dehors de tout contrôle légal ». Par ailleurs, 92 % pensent que le système éducatif va subir un aggiornamento majeur pour que les jeunes se mettent enfin à « penser » comme des Chinois. Et 90 % pensent que l’Internet deviendra un terrain dangereux, où il sera risqué d’exprimer son point de vue. Pourtant, 49 % des sondés ont indiqué leur intention de continuer à résister. Enfin, 80 % adhèrent à l’idée de se sacrifier contre le régime, autrement dit « brûler tous ensemble », l’un des mots d’ordre qui montent au sein du mouvement ; 64 % jugent que l’indépendance devrait être le « but ultime ».

« A quoi bon se faire arrêter ? »

Le débat sur la poursuite du mouvement divise les troupes, comme le constate le site d’opposition Stand News. Une partie, intimidée par les dernières démonstrations de force de la police – dont les rangs ont grossi de plusieurs milliers de nouvelles recrues et dont le budget a augmenté de 25 % en un an –, estime que c’est peine perdue : « A quoi bon se faire arrêter ou disparaître en Chine ? », relèvent-ils. D’autres comptent sur leur grand nombre pour espérer se protéger mutuellement.

Un groupe de secouristes bénévoles, parmi ceux qui avaient choisi de descendre dans la rue dimanche 24 mai, tous étudiants ou jeunes diplômés, exposaient ainsi leur vision des choses : « Ils [les Chinois] ne respectent plus le principe “un pays, deux systèmes” et veulent nous attirer plus vite que prévu à “un pays, un système”. La seule option de sortie possible, c’est donc “deux pays, deux systèmes” ! »

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