Les indices de pauvreté en Europe traduisent de grands écarts entre Etats

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L’Institut national de la statistique et des études économiques a mesuré la pauvreté monétaire et la privation matérielle et sociale.

Par Elise Barthet Publié aujourd’hui à 11h55

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Les retraités manifestent, le 11 avril à Paris, pour demander la suppression totale de la hausse de la CSG et une revalorisation de leurs pensions.
Les retraités manifestent, le 11 avril à Paris, pour demander la suppression totale de la hausse de la CSG et une revalorisation de leurs pensions. THOMAS SAMSON / AFP

Il existe un « halo » de la pauvreté comme il existe un « halo » du chômage. Le mouvement des « gilets jaunes » et les débats qu’il a engendrés en témoignent : le phénomène ne dépend pas uniquement des indicateurs macroéconomiques. Ce n’est pas parce que le pouvoir d’achat moyen progresse que les perceptions s’améliorent. Mais comment mesurer les différents de niveaux de vie ?

C’est pour tenter de répondre que l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, mardi 19 avril, une étude comparative sur la pauvreté en Europe. Ses auteurs distinguent deux approches : la pauvreté « monétaire » et la « privation matérielle et sociale ». Cumulées, elles révèlent d’immenses écarts entre les Etats membres.

Selon la première définition, 9 millions de Français vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. En termes statistiques, cela signifie qu’ils disposent d’un revenu inférieur à 60 % du revenu médian, soit 1 000 et quelques euros pour une personne seule. En 2016, ce phénomène concernait 13,6 % de la population. Un niveau bien inférieur à celui de la moyenne de l’Union européenne (17,3 %), puisque l’Hexagone affichait le sixième taux de pauvreté le plus bas du Vieux Continent.

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Mais attention : cette mesure est relative. Par définition, le seuil varie d’un pays à l’autre en fonction du niveau de vie de la population. La République tchèque, qui affiche le taux de pauvreté le plus faible des vingt-huit Etats membres (9,7 %), a un revenu de référence de 620 euros mensuels, contre 1 155 euros en Autriche, pourtant classée huitième.

Ce qui distingue la France des autres pays tient à la situation des retraités

Afin de mieux évaluer le risque d’exclusion socio-économique, Eurostat, l’agence statistique liée à la Commission européenne, a développé en 2017 un autre indicateur. Alors que la pauvreté « monétaire » permet surtout de mesurer le degrés d’inégalité d’une société, la « privation matérielle et sociale » tient compte, elle, des personnes « incapables de couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante sur treize considérés comme souhaitables, voire nécessaire ».

Les critères retenus sont on ne peut plus concrets : pouvoir faire face à des dépenses inattendues ou s’offrir une semaine de vacances, être en mesure de régler le loyer et les factures, se vêtir, se chauffer…

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